Les promesses du Parti québécois depuis le début de la campagne s'élèvent à 382 millions $. C'est 10 fois moins que celles de la Coalition avenir Québec, a souligné ce matin Pauline Marois.

La CAQ «promet toutes sortes de choses non réalisables avec de l'argent Monopoly». Comme si François Legault avait trouvé «un arbre où pousse l'argent», ironise Mme Marois.

Elle rappelle que son ancien collègue s'opposait à la baisse d'impôt du gouvernement Charest en 2007. Et que ce printemps, il proposait d'assainir les finances publiques avant de songer à baisser les impôts. Or, au début de la campagne, M. Legault a proposé de diminuer l'impôt de la classe moyenne de 1000$ d'ici cinq ans. «C'est broche à foin », dit Mme Marois. Elle le qualifie même de «girouette olympique».

La chef du PQ donnait une conférence de presse devant les bureaux du ministère du Revenu pour présenter un vieil engagement: abolir la taxe santé, de 200$ par contribuable. «Ce sera une mesure autofinancée qui ne coûtera rien», a expliqué le porte-parole du PQ en matière de Finances, Nicolas Marceau.

Mme Marois s'est défendue de recycler de vieilles promesses. Le PQ s'est doté d'un programme en avril 2011 et elle voulait ce matin expliquer cette proposition «réfléchie».

La CAQ a changé de position et propose maintenant elle aussi d'abolir la taxe. Mais on ne sait pas comment M. Legault parviendrait à la financer, dit Mme Marois.

La taxe santé génère 1 milliard $ par année pour l'État. Le PQ récupérerait cette somme avec trois nouvelles mesures.

D'abord, il ajouterait des paliers d'imposition. Le troisième et dernier palier, pour les revenus qui dépassent 80 200$, est présentement de 24%. On en ajouterait un pour les revenus entre 130 000$ et 250 000$ (28%) et un dernier pour ceux qui dépassent 250 000$ (31%).

Ensuite, le PQ diminuerait de moitié le crédit d'impôt sur le dividende. Et enfin, il augmenterait le taux d'imposition pour les gains en capital des particuliers. Les contribuables devraient déclarer 75%, et non plus 50%, de leurs gains en capital.

«On demande un effort supplémentaire aux plus fortunés. (...) Ils sont capables de l'assumer», soutient Mme Marois.

Elle qualifie la taxe santé de mesure «régressive» qui pénalise la classe moyenne. Le PQ propose une fiscalité plus «juste et équitable» qui remettrait un milliard $ «dans les poches de la classe moyenne».

Comme ses adversaires, le PQ n'a pas encore dévoilé son cadre financier.

Les promesses du PQ

> Assurance autonomie et maintien à domicile: 120 millions $ par année.

> Internet haute vitesse: 75 millions $ sur quatre ans.

> Maternelle optionnelle à 4 ans pour les enfants défavorisés: 37 millions $.

> Abolition de la hausse des droits de scolarité: 150 millions $