En attaquant l'indépendance de la commission Charbonneau, qui est «le principal élément de lutte contre la corruption», François Legault s'est discrédité, croit Pauline Marois.

«François Legault est en train de faire la démonstration lui-même qu'il n'a pas le jugement nécessaire pour occuper les fonctions de premier ministre», a-t-elle chargé mardi soir devant quelque 250 militants à Rivière-du-Loup.

La chef du Parti québécois a lancé ses attaques les plus sévères et les plus personnelles de la campagne contre son ancien collègue.

«Je suis déçue de M. Legault. Je ne reconnais plus le François Legault du Parti québécois qui plaidait avec rigueur et honnêteté. Aujourd'hui à Montréal, François Legault a fait des promesses avec de l'argent Monopoly. Pour moi, c'est un manque de respect pour la population du Québec.»

L'arrivée du candidat vedette Jacques Duchesneau inquiète le PQ. Pour la première fois de la campagne, Mme Marois a attaqué plus durement la Coalition avenir Québec que le Parti libéral. «Le François Legault, l'ancien du Parti québécois, a disparu. Il a tout renié. Le François Legault d'aujourd'hui ressemble comme deux gouttes d'eau à Jean Charest qui nous fait des promesses bidon, élection après élection. Pour le changement, on repassera.»

Elle l'accuse aussi d'avoir changé d'idée sur la taxe santé, que le PQ veut abolir. Cet hiver, la CAQ critiquait l'annonce du PQ. Elle la reprend, a annoncé aujourd'hui M. Legault.