Alors que le Parti libéral l'accuse de céder à la «rue», Pauline Marois a répliqué ce matin en prenant un bain de foule dans le métro et au marché Atwater.

La chef du Parti québécois voulait montrer qu'elle peut se promener sans inquiétude dans une foule. Elle a parcouru la ligne orange des stations Henri-Bourassa à Lionel-Groulx, soit 18 stations. C'est une journée consacrée à la rue? «Oui», a-t-elle répondu ce matin.

Plusieurs candidats l'ont rejointe durant le trajet, dont Nicolas Girard (Gouin), Daniel Breton (Sainte-Marie-Saint-Jacques), Jean Poirier (Mercier) et Sophie Stanké (Saint-Henri-Sainte-Anne).

Mme Stanké a croisé la députée libérale sortante et candidate dans sa circonscription, Marguerite Blais, qui s'est exclamée: «Mon chef aussi en fait, des sorties!» Mme Blais, ancienne personnalité de la télévision, est la ministre libérale la plus populaire, selon certains sondages. Elle a félicité Mme Stanké, ancienne journaliste, pour son «bel article» sur elle dans le magazine La Semaine. Elle a ensuite demandé à Mme Stanké pourquoi elle a voulu se présenter pour la CAQ avant de changer d'idée et de se joindre au PQ. Mme Stanké dit avoir quitté la CAQ à cause de son appui à la loi spéciale sur les étudiants.

Mme Marois estime que Jean Charest est «le premier responsable» des débordements lors de certaines manifestations, comme hier soir à Montréal. «Si les gens sont dans la rue, ce n'est pas à cause du PQ et de Pauline Marois, c'est à cause de ce mauvais gouvernement», a-t-elle soutenu. Elle pense que les libéraux ont «provoqué» et «envenimé» la crise à des fins électorales pour faire oublier la «corruption» de leur gouvernement.

Elle se défend de cautionner ces débordements. «Je n'excuse jamais la violence, l'intimidation et la désobéissance, mais j'en rends responsable Jean Charest», dit-elle.

Comme son candidat Léo Bureau-Blouin, elle serait favorable à une trêve de la grève durant la campagne électorale. «Toutes les avenues qui permettraient de retrouver un certain calme dans la campagne électorale sont des avenues à explorer.»