Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a laissé tomber les gants, mercredi, en attaquant durement le bilan économique de Jean Charest, qui a fait de l'économie le thème principal de la campagne du Parti libéral du Québec (PLQ).

François Legault a tiré à boulets rouges sur le premier ministre sortant, qui dirige selon lui un gouvernement dont les marques de commerce sont la «corruption» et le «copinage». Un gouvernement qui, selon le chef caquiste, a essentiellement déclenché ces élections générales estivales pour «sauver sa peau» et non pour faire progresser le Québec.

Lors de son premier discours de la campagne, il a fait valoir qu'il n'y avait «aucune raison valable pour que le Québec ne réussisse pas» sur le plan économique puisqu'il a tout pour le faire. Il a présenté la CAQ comme «le parti de l'économie».

Entouré de son équipe de députés des circonscriptions de Chaudière-Appalaches et de la région de la Capitale-Nationale, M. Legault a énuméré des promesses électorales de la CAQ, notamment celles d'adopter une loi prévoyant la tenue d'élections à date fixe et de faire «le grand ménage dans le financement des partis politiques».

Le Parti québécois a été généralement épargné par François Legault, qui s'est contenté de mentionner que la seule priorité des troupes de Pauline Marois demeurait la tenue d'un référendum sur la souveraineté.

Le chef caquiste a par ailleurs déclaré lors de son allocution que Jean Charest avait refusé de participer aux «assemblées citoyennes» qu'il avait proposées. Ce type de rassemblement permet aux électeurs de poser des questions directement aux chefs de parti.

Selon le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), ces assemblées, l'une à Québec et l'autre à Montréal, permettraient au public d'en apprendre plus sur les intentions des chefs que le traditionnel débat télévisé tenu à mi-campagne.

En entrevue sur les ondes de la station CHOI Radio X de Québec, mercredi matin, M. Legault avait dit souhaiter que ses principaux adversaires, Jean Charest du Parti libéral et Pauline Marois du Parti québécois, répondent dès mercredi à sa proposition.