«Tout n'est pas joué», a soutenu Pauline Marois à la suite de la publication d'un autre sondage qui confirme que son parti perd des plumes dans les intentions de vote.

Un coup de sonde Léger-Journal de Montréal accorde 38% aux libéraux, 29% aux péquistes, 23% aux caquistes et 9% aux solidaires. Chez les francophones, le PQ est à 35% ; le PLQ, à 29%.

Le Parti québécois caracolait pourtant en tête des sondages il y a un mois. Questionnée pour savoir si elle regrette d'avoir déclenché des élections, Pauline Marois s'est contentée d'une réponse laconique: «On ne fera pas d'analyse ce matin. Tout n'est pas joué. Au contraire, rien n'est joué. Je vais continuer à faire le travail que je fais depuis le début de la campagne».

Pauline Marois n'a pas voulu dire si elle a l'intention de faire son mandat quoiqu'il advienne le 7 avril. «Je suis confiante que lundi j'aurai la confiance des Québécois. Je suis certaine que nous serons capables de former un gouvernement qui va être au service des Québécois», a-t-elle soutenu.

Elle a répondu que ses explications sur la tenue d'un référendum sur la souveraineté furent le moins bon coup de sa campagne. «Probablement que je ne reparlerais pas... je ne répondrais pas aux questions sur la souveraineté, compte tenu que l'enjeu demeure le choix d'un gouvernement », a-t-elle dit. Son bon coup est le recrutement de candidats qui lui a permis de former selon elle «l'équipe la plus solide que le Québec ait connue depuis longtemps».

Lors de sa mêlée de presse - sa dernière conférence de presse en bonne et due forme remonte à mercredi -, elle a axé son message sur l'emploi, l'adoption de la charte des valeurs et la défense de la langue française. «Nous avons redressé la situation budgétaire qui était catastrophique sous les libéraux, nous avons fait reculer la corruption, nous avons introduit de l'intégrité au gouvernement (...). C'est ça servir les Québécois correctement. Et je veux continuer à le faire», a-t-elle affirmé.

«Mon gouvernement a déjà fait ses preuves. Et quand vous comparez avec les équipes à côté, que ce soit celle de M. Legault ou celle de M. Couillard, je serais très inquiète, très inquiète qu'elles puissent former le gouvernement.»

Pauline Marois a fait valoir que ses militants «ont toute la motivation qu'il faut» pour faire sortir le vote lundi.

Samedi, elle fait une tournée dans le Centre-du-Québec et en Mauricie.