Bernard Drainville a violé « l'esprit de la loi » lorsqu'il a fait campagne dans des cégeps lors d'une journée de vote, affirme le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault.

« C'est défendu pour quelqu'un d'aller s'installer dans des locaux où il y a des votes, que ce soit dans un cégep ou dans un  bureau de vote. L'esprit de la loi n'a pas été respecté par M. Drainville. » 

M. Drainville, qui était ministre responsable des Institutions démocratiques avant le déclenchement du scrutin, est au coeur d'une vérification du Directeur général des élections. Il s'est rendu dans des cégeps pour rencontrer des étudiants, une activité qui pourrait avoir contrevenu aux lois électorales.

La loi stipule que «sur les lieux d'un bureau de vote, nul ne peut utiliser un signe permettant d'identifier son appartenance politique ou manifestant son appui ou son opposition à un parti ou à un candidat ni faire quelque autre forme de publicité partisane».

Or, des photos publiées sur Twitter montrent M. Drainville et les candidates péquistes Martine Desjardins (Groulx) et Évelyne Abitbol (Acadie), avec ce qui semble être des dépliants aux couleurs du PQ. 

La loi est floue, dit Marois

La chef péquiste Pauline Marois s'est portée à la défense de M. Drainville, affirmant qu'il « a agi en toute bonne foi ».

« Le DGEQ, ce qu'il dit, selon les commentaires qui ont été rendus public, c'est qu'il y a un certain flou au niveau de la loi, a-t-elle dit. Et donc il faut comprendre que ce flou pouvait permettre à Bernard Drainville d'agir comme il l'a fait. Mais encore une fois, nous sommes prêts toujours à nous conformer aux exigences de la loi. » 

Ces explications n'ont guère convaincu François Legault.

« C'est surtout la réponse de Mme Marois qui me choque, a-t-il raillé. Elle dit que M. Drainville a fait des choses, mais que la loi est floue. Donc c'est correct étant donné que la loi est floue. Je ne trouve pas ça très fort comme réponse. » 

-Avec Tommy Chouinard