Qu'il ait été sérieux ou non en élaborant son désormais célèbre «code de conduite» en 2007, l'ex-conseiller d'Hérouxville André Drouin a certainement «provoqué un débat» sur l'intégrisme religieux au Québec, a soutenu dimanche Pauline Marois.

Du même coup, la chef péquiste s'inscrit sensiblement dans la même ligne de pensée que son candidat dans la circonscription mauricienne de Laviolette, André Beaudoin.

Mercredi dernier, lors d'un point de presse à Shawinigan, M. Beaudoin a remercié André Drouin d'avoir eu «le courage d'initier ce débat ici-même dans la région (de la Mauricie)», selon les informations du quotidien Le Nouvelliste.

Le conseiller de la petite municipalité située dans la région de la Mauricie avait causé une véritable commotion en publiant en 2007 un «code de conduite» dans lequel on interdisait notamment la lapidation des femmes.

«Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais M. Drouin, quelques années après avoir présenté ce fameux code, avait fait un peu d'humour avec ça (...), mais le fait qu'il ait porté cela sur la place publique avait provoqué des réactions», a affirmé Pauline Marois en conférence de presse.

En 2011, M. Drouin avait en effet affirmé dans un documentaire intitulé Liberté, égalité, accommodements que tout cela était un coup monté dont l'objectif était d'attirer l'attention des médias sur l'enjeu.

La première ministre sortante a néanmoins pris bien soin de préciser que jamais le Parti québécois n'avait été en accord avec le texte, humoristique ou pas.

Moins d'un mois après l'adoption de ce code de conduite, Jean Charest, qui était alors premier ministre, annonçait la création de la Commission Bouchard-Taylor (Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles).

Pauline Marois a été interrogée sur les propos de M. Beaudoin quelques heures après que Janette Bertrand eut fait des déclarations controversées lors d'un «brunch sur la laïcité» s'étant tenu à Laval.