Le Parti libéral du Québec (PLQ) continue de brandir le spectre d'un référendum, comparant l'actuelle campagne électorale à celle de 1994, qui avait porté Jacques Parizeau à la tête d'un gouvernement majoritaire péquiste.

« Si vous comparez le modus operandi de 1994 par rapport au modus operandi de 2014 on est dans le même scénario. 1994 : c'était une élection, 1995 : c'était le référendum. Dans la tête du PQ, 2014 c'est une élection et 2015 c'est un référendum », a déclaré la candidate libérale Christine Saint-Pierre, ce matin, à Montréal, entourée de ses collègues Lise Thériault et Carlos Leitão

Pour appuyer la thèse selon laquelle le parti québécois mènerait un référendum durant son prochain mandat, le PLQ a distribué aux journalistes un document intitulé « 20 ans plus tard, le même scénario se répète : guide du parfait référendum péquiste ». Le document compare des citations de politiciens péquistes en 1994-1995 et 2014 à propos de leur désir de faire la souveraineté.

Lors de la campagne électorale de 1994, Jacques Parizeau avait bel et bien promis de mener un référendum l'année suivante. Or, la position de la chef du PQ, Pauline Marois, est beaucoup moins claire. Elle répète depuis le début de la course que le PQ mènera un référendum quand les Québécois « seront prêts », sans fixer d'horizon précis.

« Soyez clairs et transparents », a rétorqué Carlos Leitão, candidat dans Robert-Baldwin. « Ce que je reproche au PQ c'est leur manque de transparence complet, ils ne font que dire oui, référendum, non, référendum, on verra quand on sera prêts... »

« Ce que nous disons aux Québécois, c'est de bien comprendre que ce que le parti québécois a en tête, c'est de prendre le pouvoir le 7 avril prochain et de nous lancer dans un 3e référendum alors que nous, ce que nous voulons, c'est repartir les moteurs de l'économie », a ajouté Christine Saint-Pierre.