François Legault a braqué à son tour ses canons sur Philippe Couillard, dimanche, jouant la carte de l'intégrité face à un Parti libéral qu'il présente désormais comme son principal adversaire.

De passage dans la circonscription de Charlesbourg, M. Legault a affirmé que la campagne est maintenant une course à deux entre sa CAQ et le PLQ de M. Couillard. Citant des sondages internes, il a soutenu que Pauline Marois est «inexistante» pour les électeurs.

«Je m'attends à voir toute une chute du Parti québécois, pas juste à Québec, mais à la grandeur du Québec, a dit M. Legault. Donc la bataille c'est effectivement entre nous et les libéraux.»

Éthique et corruption

À l'instar de sa rivale péquiste, François Legault brandit donc le bilan éthique du gouvernement Charest pour s'en prendre à Philippe Couillard.

«Je note, comme Mme Marois, qu'il y a beaucoup de gens qui se présentent aujourd'hui pour le Parti libéral qui étaient là au moment où il y a eu de la corruption, a-t-il déclaré. Je note par exemple Laurent Lessard, qui a été nommé deux fois, qui aurait été mis au courant de la magouille dans la construction et qui a décidé de ne pas agir.»

Santé

M. Legault a promis de s'attaquer aux déficiences du réseau de la santé. Il propose d'abolir les agences de santé afin de réduire la bureaucratie et responsabiliser davantage les Centres de santé et de services sociaux (CSSS) qui doivent dispenser les soins. Cette stratégie permettrait d'améliorer les soins à domicile.

Encore là, il s'en prend directement à son rival libéral, qu'il qualifie de «champion du statu quo». Il n'a pas manqué de rappeler son association d'affaires passée avec Arthur Porter, accusé de fraude en lien avec des contrats du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

«La seule expérience qu'il a eue, c'est d'avoir enregistré une compagnie avec Arthur Porter. Il n'a pas été capable de dire ce qu'il comptait faire avec cette compagnie, enregistrée avec Arthur Porter. Ça a été son seul séjour dans l'entreprise privée.»