C'est une tradition journalistique incontournable au cours d'une campagne: le baptême des véhicules de tournée électorale.

Le principe est assez simple. Tous les journalistes qui suivent les chefs sont regroupés dans un ou deux autocars nolisés par chacun des partis politiques.

Après quelques jours de route, le temps de humer le parfum de campagne et de tâter l'humeur partisane, les journalistes se concertent pour donner un nom au véhicule à bord duquel ils sont ballottés d'une circonscription à l'autre.

Le nom choisi par consensus est généralement un jeu de mots plus ou moins vaseux qui comporte idéalement une référence à la politique et au moyen de transport dont il est question. Mais il est aussi suffisamment mémorable pour que, des années plus tard, les anciens passagers l'évoquent avec émotion, en se remémorant le bon vieux temps...

La Cage aux homards, Parti libéral

La faute à Philippe Couillard, qui a ressorti la semaine dernière la vieille déclaration de Jacques Parizeau en 1995 sur cette «cage à homards» dont les Québécois ne pourraient plus sortir après un Oui au référendum.

Le PQP, Parti québécois

Il aurait pu s'appeler le «Charter des valeurs» (de l'anglais charter, pour parler d'un véhicule nolisé) si le thème de la Charte avait dominé le discours retransmis par les scribes confinés dans l'autobus, nous disent nos sources. Mais c'est finalement un jeu de lettres sur l'entrée en scène de PKP qui a remporté la faveur du groupe.

Legault-Kart, Coalition avenir Québec

Contraction entre le nom du chef caquiste et celui des petites voitures de course go-kart. Les journalistes de la caravane caquiste ont été les premiers à baptiser leur car, dès vendredi dernier, en applaudissant la suggestion de leur confrère du quotidien Le Soleil.