Québec solidaire accuse le Parti québécois d'avoir renoncé au protocole de Kyoto, d'être devenue l'allié des pétrolières de l'ouest et d'agir dans la lignée du gouvernement de Stephen Harper en matière d'environnement.
Selon la coporte-parole du parti, Françoise David, «le virage pétrolier du PQ nous amène droit dans le mur».
Québec solidaire déplore notamment que le parti de Pauline Marois n'ait pas déposé, au cours de son mandat, de plan d'action contre les changements climatiques ni changé la cible de réduction d'émissions de GES.
«Si Kyoto disait, il y a déjà une vingtaine d'années, qu'il y avait urgence d'agir, vous pouvez imaginer l'urgence d'agir qu'on a maintenant», a avancé la candidate solidaire dans Sainte-Marie Saint-Jacques, Manon Massé, en conférence de presse.
«Les vieux partis ont renoncé à Kyoto, nous, on veut le dépasser.»
Mme Massé, a avancé que la présence, au sein du PQ, de députés au passé écologiste comme Daniel Breton et Martine Ouellet «ne fait pas le poids devant les lobbys pétroliers».
«Vous savez, pipeline et Anticosti, c'est exactement dans la lignée de M. Harper, a déclaré Mme Massé. Un gouvernement qui veut transformer l'économie canadienne en la centrant sur l'exportation des ressources naturelles, bien sûr au désavantage de la classe moyenne et de l'environnement.»
Selon Mme Massé, M. Harper fait ses choix en ne se préoccupant ni de la population ni de la planète, et «il semble que le Parti québécois en est rendu à la même chose».
«On ne veut pas que le Québec devienne l'Alberta», a plaidé Mme Massé.
Québec solidaire prévoit dévoiler son plan vert, la semaine prochaine, dans lequel il sera notamment question de remettre aux normes les bâtiments publics partout au Québec et de proposer des manières écologiques de chauffer les bâtiments publics.
«Arrêtez de chauffer le dehors! Ce n'est pas intéressant, on perd de l'argent», a lancé Françoise David.
Le parti présentera également ses propositions en matière de transport collectif, qu'il souhaite multiplier et, éventuellement, électrifier.