La porte-parole de Québec solidaire et candidate dans la circonscription de Gouin, Françoise David, critique les autres formations politiques qui ne visent pas un conseil des ministres paritaire «d'au moins 50% de femmes» s'ils forment le prochain gouvernement.

«Il y a 50% de femmes dans la population, il doit y avoir 50% de femmes sur le conseil des ministres. C'est ça, la parité. Pourquoi se contenter de moins?», a affirmé Mme David, rappelant du même souffle que son parti était le seul qui présentera 50% de candidates le jour du scrutin. 

Samedi matin, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, s'est engagé à former un conseil des ministres avec au moins 40% de femmes.

Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a quant à lui écarté l'idée de s'imposer des quotas ou la parité sur un conseil des ministres caquiste. «Il faut prendre les meilleurs. Je crois que les femmes sont d'accord là-dessus», a-t-il dit, avant d'être applaudi par les têtes d'affiche féminines qui l'entouraient.

Cette déclaration n'a toutefois pas semé le même enthousiasme auprès de la porte-parole de Québec solidaire.

«Quel vieil argument. Comme si le fait de se donner l'obligation d'avoir 50% de femmes au conseil des ministres voudrait dire qu'il faudrait aller chercher quelques niaiseuses», a vivement rétorqué Françoise David lorsque questionnée par La Presse. 

Lors d'un point de presse qui s'est tenu en fin d'avant-midi samedi dans un parc de sa circonscription, Mme David a dressé un bilan négatif du gouvernement péquiste sur la condition féminine.

«Les femmes de ma génération et moi avons lutté pour qu'il y ait des services de garde partout, au plus faible coût possible. (...) Le gouvernement veut augmenter le tarif de 28%. Pour une femme préposée aux chambres dans un grand hôtel non syndiqué mère de deux enfants en bas âge, c'est 10% de son revenu hebdomadaire net. C'est trop», a affirmé Mme David, qui s'engage à geler les tarifs actuels.