S'il était élu, Québec solidaire investirait dans les CLSC pour les rendre accessibles 24h sur 24, sept jours sur sept, «là où c'est possible».

C'est une des promesses qu'a présentées le Dr Amir Khadir dans le cadre du dévoilement du plan de son parti en matière de Santé, dimanche, en marge d'un pique-nique au parc Jarry, à Montréal.

QS propose d'investir 600 millions dans les CLSC pour ajouter des ressources en première ligne et développer les soins à domicile.

«Nous voulons faire des CLSC ce qu'ils devaient être au départ: une première ligne accessible 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Notre plan investira dans les soins et la prévention plutôt que dans les structures», a expliqué M. Khadir.

Le parti veut aussi introduire des guichets uniques régionaux afin de désengorger les listes d'attentes pour les interventions non urgentes.

«Pour le moment, ce sont les spécialistes qui gèrent eux-mêmes leur liste, ce qui cause inefficacité et engorgement», affirme M. Khadir.

Celui-ci croit que le «corporatisme» des médecins spécialistes, dont le candidat caquiste Gaétan Barrette serait «le symbole», est responsable de nombreux problèmes dans le réseau de la Santé.

Comme président de la Fédération des médecins spécialistes, le Dr Barrette aurait ainsi favorisé l'entrée du secteur privé dans le domaine de la radiologie et privé le système de Santé d'importantes ressources financières dont les spécialistes ont accaparé une trop grosse part, accuse M. Khadir.

Le co-porte-parole de QS n'a pas voulu alimenter la controverse sur les saines habitudes de vie lancée par les commentaires de Pauline Marois.

«Le Dr Barrette doit être critiqué pour ses positions, ses idées, son corporatisme. Ses habitudes de vie lui appartiennent, et j'espère que la campagne ne glissera pas vers les attaques personnelles», dit-il.

Québec solidaire veut financer ses investissements en Santé par la création d'un société d'État, Pharma Québec, qui permettrait de réduire les coûts payés par l'État pour les médicaments. Le parti estime que Québec paye 2 milliards de dollars de trop par année en médicaments, en raison de la puissance du lobby pharmaceutique.