Le Parti québécois a retrouvé sa fougue, tout comme le mouvement souverainiste, a clamé Pauline Marois, hier, lorsqu'elle a fait le bilan d'une campagne qui a permis à sa formation de rafler 51 sièges pour redevenir l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.

«Certains prétendaient que le Parti québécois était le parti d'une génération, a-t-elle déclaré. L'élection d'hier prouve le contraire.»

Interrogée à savoir si le score de son parti reflète l'appui des Québécois au projet souverainiste, Mme Marois a simplement affirmé qu'elle est ravie du résultat. Elle souligne toutefois que le soutien de plus d'un million d'électeurs démontre que le projet est bien vivant.

«En choisissant un Parti québécois qui n'a pas caché qu'il était un parti souverainiste, que nous allions gouverner en souverainistes, je crois qu'on n'a pas dupé les gens et qu'ils savaient que nous voulions faire avancer le Québec», a-t-elle déclaré.

Dans les prochaines semaines, les députés du PQ multiplieront les activités dans les cégeps et les universités pour convaincre les jeunes de la pertinence du projet souverainiste. Le parti met ainsi en oeuvre la stratégie qu'il avait adoptée en octobre avec son Manifeste pour la souveraineté.

Pauline Marois a indisposé plusieurs membres du PQ en promettant de ne pas tenir de référendum si elle était élue. Sa campagne a aussi été marquée par un affrontement avec les «purs et durs», lorsqu'elle a montré la porte au député sortant de l'Assomption, Jean-Claude St-André pour le remplacer par l'ex-chef du Parti vert, Scott McKay.

«On a refondé le parti avec une nouvelle cohésion au niveau des idées», a-t-elle indiqué, après avoir ajouté 15 députés à son caucus.

La chef a appelé tous les souverainistes à revenir dans le giron du parti. «Le message est très clair: venez vite travailler avec nous parce qu'on va s'engager dans cette démarche. On va retrouver nos ailes pour faire avancer notre projet.»

«On va parler du fond des choses, et non pas de la mécanique et de la stratégie, a-t-elle ajouté. C'est là qu'on en est, et je les invite à être à nos côtés.»