Les péquistes savaient qu'ils paieraient le prix de ce qu'on appelle ici «l'affaire de la balloune», mais pas au point de voir les candidats libéral et adéquiste talonner leur candidat vedette Yves-François Blanchet.

Durant toute la soirée, l'écart entre l'ex-agent du rocker Éric Lapointe et le libéral Jacques Sigouin a varié entre quelques dizaines et quelques centaines de votes. Le député adéquiste sortant, Sébastien Schneeberger, suivait avec près de 30% des voix.

Au Bistro de la Gare, où s'étaient réunis une cinquantaine de militants péquistes, les premiers résultats diffusés sur l'internet, qui donnaient 22 voix d'avance au libéral, en ont fait sourciller plus d'un. Le scénario catastrophe envisagé depuis que M. Blanchet a échoué à un alcootest, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, semblait subitement se concrétiser. «On va peut-être l'échapper, celle-là», a confié son attaché de presse, Pierre-Paul Côté.

Mais vers 22h15, Yves-François Blanchet, en avance par plus de 1000 voix sur son rival, est entré triomphant, sur la musique de Paranoid Android, de Radiohead. «Je félicite tous les gens qui ont mené une campagne propre. Et s'il y a en a qui n'ont pas mené de campagne propre, je n'ai pas de félicitations à leur faire», a-t-il dit au micro.

M. Blanchet a refusé d'évaluer l'impact qu'a eu l'affaire de l'alcootest. «Les gens sont capables de faire la part des choses et il y a un système, dans lequel j'ai entièrement confiance, qui va s'appliquer sur cette question-là», a-t-il dit.

«Bon. Maintenant que tout ça est terminé, je pense que je vais aller prendre un verre, a-t-il ajouté. Et c'est ma blonde qui conduit.»

L'adéquiste Sébastien Schneeberger, qui l'avait emporté par près de 2400 voix en 2007, a terminé la soirée à quelque 1723 voix de Yves-François Blanchet.