Le scrutin qui aura lieu aujourd'hui aura coûté 83 millions aux contribuables québécois, selon une évaluation publiée par le Directeur général des élections en octobre dernier.

La facture est nettement plus salée qu'en 2007, alors que l'élection printanière du gouvernement minoritaire de Jean Charest avait coûté 74 millions. La hausse est encore plus remarquable quand on remonte à 2003, où la défaite du gouvernement Landry et son remplacement par les libéraux avait coûté 59 millions.

 

En cinq ans, le coût des élections au Québec aura donc augmenté de 40%. La principale responsable: la rémunération du personnel électoral, à qui on octroie les mêmes hausses de salaire que la fonction publique. «Depuis 2007, par exemple, il y a eu des hausses salariales de 4%», précise Cynthia Gagnon, porte-parole à Élections Québec. L'ensemble des coûts est également soumis à l'inflation et à l'équité salariale.

L'autre facteur majeur, ce sont les problèmes de recrutement qu'a connu le DGE en 2003 qui l'ont forcé à augmenter substantiellement les salaires offerts. On estime qu'on aura besoin de 100 000 personnes cette année. Les salaires de tous les groupes d'employés ont explosé: un scrutateur qui recevait 10,06$ l'heure en gagnera 16,40$ cette année. Même scénario pour les directeurs de scrutin, les adjoints et les assistants, dont les salaires s'échelonnaient de 8,81$ à 33,54$ l'heure en 2003 et qui gagnent maintenant de 20,10$ à 37,64$.

Selon le dernier rapport du DGE, la rémunération du personnel a coûté 40,9 millions sur les 74 millions de budget des élections en 2007. Les activités préparatoires - achat de matériel électoral, informatique - ont coûté 5,1 millions. Les transports et communications pendant la campagne ont valu une facture de 9,9 millions. Enfin, le remboursement des dépenses électorales aux partis et aux candidats ont coûté 12,1 millions.