Le Parti québécois se ferait un devoir de réinvestir dans les régions du Québec et opterait pour une décentralisation «adaptée» aux municipalités, a promis Pauline Marois.

La chef du PQ était invitée hier comme les deux autres chefs à s'adresser aux maires réunis à Québec dans le cadre de l'assemblée de la Fédération des municipalités du Québec. Elle a réitéré sa promesse majeure de mettre sur pied un Fonds d'investissement régional doté d'un budget de 500 millions. Un gouvernement du PQ généraliserait également l'élection au suffrage universel des préfets de MRC - dans la majorité des cas, le préfet est nommé par les autres maires.

 

Pour la décentralisation des pouvoirs, réclamée par tous les maires qui ont défilé au micro, elle a promis d'éviter le «mur à mur» en adaptant les nouvelles responsabilités selon la région ou la municipalité. «Je le réitère, il n'y aura pas de nouvelles responsabilités sans les ressources financières qui viennent avec», a-t-elle précisé. Son programme a été plutôt bien accueilli par les quelque 300 maires présents.

«Le Parti québécois a toujours été le parti des régions, a-t-elle déclaré en point de presse à la sortie de la rencontre. Nous avons mis en place des outils, des institutions, et je suis prête à aller plus loin. Les régions ont beaucoup perdu avec l'arrivée du gouvernement libéral qui a remis en cause les accords, qui n'a pas consolidé les moyens qu'on s'était donnés avec des sous-ministres en région.»

Elle entend revenir à une collaboration «plus solide» avec les régions. «La première condition de ça, c'est le dialogue constant, le respect, et le respect de ses engagements. Ceux que j'ai pris aujourd'hui, je vais les respecter.»

»Bon souffle»

Par ailleurs, Mme Marois a opiné quand les journalistes lui ont demandé de commenter les sondages internes du parti, qui feraient état d'un appui en hausse à sa formation. «Je vais sur le terrain. Ce que les gens me disent, effectivement, c'est qu'ils sentent qu'il y a des gens qui reviennent au parti, ça me fait énormément plaisir, et ils sentent une bonne adhésion à ce que nous proposons pour le Québec. Moi, je crois qu'il y a un bon souffle qui va dans le bon sens.»

Puis elle a repris une expression sportive bien connue pour qualifier l'état d'esprit des troupes péquistes. «Vous savez qu'à chaque fois, depuis le début de la campagne, que je termine mes interventions auprès des militants, je leur dis qu'on y va pour la Coupe. Je pense qu'elle n'est pas trop loin.»