Que Stephen Harper reste au pouvoir ou que Stéphane Dion se retrouve à la tête du pays avec l'appui du Bloc québécois, Jean Charest s'en balance. Le chef libéral ne pense pas non plus que l'unité canadienne est en cause dans la crise à Ottawa.

«Peu importe qui mènera le gouvernement fédéral, les intérêts du Québec seront les mêmes. J'ai l'intention de travailler avec ceux qui sont devant moi et de le faire en ayant les main libres», a-t-il affirmé en conférence de presse.

Jean Charest craint de compromettre ses chances de faire des gains face à Ottawa s'il prend position. «Quand un premier ministre du Québec s'assoit devant son vis-à-vis fédéral et que l'autre sait qu'il s'est attaché à un parti politique fédéral, qu'il est lié, soumis, qu'il a choisi de s'attacher, ça change la donne. Le premier ministre du Québec doit être capable de regarder son vis-à-vis dans les yeux et dire: c'est ce que je défends, et ce que je dis, ce que je propose au nom de tous les Québécois».

Selon lui, l'unité canadienne n'est pas en cause dans la crise à Ottawa. «L'instabilité» n'est pas au Canada mais au gouvernement fédéral, a-t-il précisé.

Jean Charest a accusé Pauline Marois d'être «attachée» au Bloc et Mario Dumont, au Parti conservateur.

La chef péquiste «a trouvé à se réjouir dans les événements inquiétants d'Ottawa». La «seule solution» est selon elle de «sortir du pays», a-t-il ajouté.