Les échanges houleux ont permis aux Québécois de découvrir la « différence adéquiste », a estimé Mario Dumont, hier soir, faisant aussi valoir que Jean Charest a fait preuve d'« amateurisme » en matière d'économie.

« La campagne commence ce soir, a-t-il soutenu à sa sortie du débat. Nos idées se sont rendues à la population. »

En chute libre dans les sondages depuis le début de la campagne, les adéquistes considéraient la joute oratoire d'hier soir comme la dernière chance d'attirer l'attention des électeurs pour éviter la débâcle. Et le chef estime avoir accompli sa mission.

Même si les Québécois ne sont pas tous d'accord avec son programme, c'est le seul qui se démarque des autres, a dit M. Dumont. Les échanges, a-t-il poursuivi, ont démontré que le PQ et le PLQ proposent les mêmes plateformes à quelques détails près.

Le leader adéquiste a surpris Jean Charest, dans le segment portant sur les finances publiques, lorsqu'il lui a demandé de chiffrer la dette de la province. Lorsque le premier ministre sortant a hésité, M. Dumont a révélé qu'elle se chiffre à 148 milliards, 6,5 milliards de plus que l'an dernier.

Cet échange illustre l'« amateurisme » du chef libéral, selon M. Dumont. « Vous avez entendu un premier ministre qui n'a ni bilan, ni proposition, ni idées, et qui, sur l'économie, joue au champion en théorie et dans ses publicités, a-t-il dénoncé. Mais dans les faits, il ne connaît même pas la dette du Québec, il n'est même pas capable de l'approximer d'une manière rigoureuse ou exacte. »

Mario Dumont entend revenir à la charge, d'ici la fin de la campagne, pour dénoncer le bilan du chef libéral. « Les gens ont vu ce soir que l'économie, ce n'est qu'un prétexte pour aller en élections, a-t-il analysé. Il n'a pas de priorité, il ne connaît pas ça particulièrement, ça ne l'intéresse pas particulièrement. »