Pauline Marois est fatiguée... de Jean Charest. À l'émission Tout le monde en parle, hier, la chef du Parti québécois a réagi aux révélations publiées la semaine dernière dans La Presse selon lesquelles ses proches collaborateurs sont inquiets de son état de santé.

«Ma santé va très bien, mais je dois vous dire que je suis quand même très fatiguée... de Jean Charest. Il me rend malade parce qu'il est irresponsable. Il a décidé d'amener les Québécois en élections alors qu'ils n'en voulaient pas.»

La politicienne en a également profité pour répliquer au contenu d'un document interne du Parti québécois selon lequel qu'elle est perçue comme snob.

«Je ne sais pas pourquoi. J'ai essayé de toutes sortes de manières de savoir pour quelles raisons on me percevait ainsi, mais il y a une chose que je sais: quand je rencontre les gens dans des réunions, ils me disent: «Vous êtes tellement simple. À part de ça, vous êtes moins grosse que ce qu'on imaginait!»»

Pauline Marois s'est aussi défendue contre les attaques répétées de son adversaire libéral, qui la blâme pour la pénurie d'infirmières au Québec.

«M. Charest est là depuis six ans. Qu'est-ce qu'il a fait, M. Charest? Les infirmières qui sont parties en 1997 auraient 70 ans aujourd'hui. Les médecins encore plus. En 2003, M. Charest avait promis (qu'il n'y aurait) plus d'attente dans les urgences et la fin des listes d'attente. Six ans plus tard, il n'a pas livré la marchandise. Là, il va arrêter de s'essuyer les pieds sur moi et arrêter de me faire porter la responsabilité.»

Selon Pauline Marois, qui s'est opposée à la candidature de Jean-Claude St-André, un péquiste considéré comme un «pur et dur», l'aile radicale du PQ est toujours pertinente.

«L'aile radicale du PQ est toujours bien présente et je la souhaite bien présente comme formation politique. Mais quand on veut être député du Parti québécois, il faut adhérer aux valeurs du parti. Ça a été ma décision et je crois que ça a été la bonne.»