Claude Béchard se sent d'attaque, prêt à se battre contre ses adversaires dans Kamouraska-Témiscouata, après avoir livré bataille contre la maladie.

«C'est le meilleur remède que j'ai pas eu dans les six derniers mois», a lancé samedi matin un ministre revigoré, qui estime que plus la campagne avance, plus la santé lui revient, moins de six mois après avoir traversé une lourde opération en juin pour retirer une grave tumeur au pancréas.

Sa santé, dit-il, est aujourd'hui à 85 %, et il vise 100 % d'ici la fin de la campagne, le 8 décembre.

«Au début de la campagne j'étais peut-être à 75 %. Quand je suis allé au caucus (à la mi-octobre), c'était plus 60 %, je revois des images, j'avais l'air moins en forme. De semaine en semaine, ça revient», confie-t-il, à la fin d'un rassemblement partisan à Saint-Alexandre-de-Kamouraska, où il a livré son premier discours, plein d'émotion, depuis la maladie.

«C'est encore au jour le jour. J'ai toujours la crainte que demain je ne sois pas capable de rien faire et que lundi je ne sois pas en forme, dit-il. Mais je ne sens plus la douleur. Ca fait du bien après six mois à toujours se poser des questions chaque fois que tu vois une fourchette devant toi.»

Avouant même un brin d'orgueil, il craint que ses adversaires le ménagent et que les commentateurs, après les élections, disent qu'il «l'a eu facile».

«L'ancien Claude revient, celui qui aimait jouer dans les coins et ressortir avec la rondelle», soutient-il, un brin de fierté dans la voix.

«C'est pas moi qui le dit, c'est ma blonde!»