La chef péquiste Pauline Marois veut récupérer les appuis que sa formation a perdus au profit du Parti Vert, qui récolte 7% dans les intentions de vote selon les sondages.

Ce matin, à L'Assomption, là où une assemblée d'investiture avait viré à la foire d'empoigne, Mme Marois a laissé son candidat Scott McKay, ex-chef du Parti vert, demander aux écologistes de revenir au PQ.

«Je m'adresse à tous les verts du Québec. Devant l'immobilisme du gouvernement Charest, il faut revenir au parti qui a tant fait pour l'environnement», a-t-il lancé.

Le PQ est «la meilleure option» pour «agir maintenant» en matière environnementale. «C'est le parti au Québec qui peut le plus rapidement et le plus efficacement répondre aux exigences que nous imposent la crise environnementale, dont on sent les impacts», a-t-il expliqué.

Pauline Marois vise les électeurs qui, traditionnellement, appuyaient le PQ mais qui ont décidé d'appuyer le Pati vert. Dans certains comtés chauds, les quelques points que récolte le PVQ peuvent faire mal au PQ. Lors des élections de l'an dernier, le PVQ avait obtenu tout près de 4% des voix et devancé Québec solidaire.

La chef péquiste s'est engagée hier à embaucher 40 inspecteurs supplémentaires au coût de 2,5 millions afin de faire respecter les lois sur l'environnement et la qualité de l'air, dont elle promet d'ailleurs la révision. Des changements législatifs obligeraient les entreprises à se doter de «technologies plus avancées» pour réduire la pollution. Les exigences à leur égard seraient plus élevées, mais les pénalités ne seraient pas revues à la hausse, a-t-elle indiqué.

Pauline Marois souhaite hausser les droits reliés à l'enfouissement des déchets, ce qui pourrait augmenter les comptes de taxes, a-t-elle reconnu. Elle promet de modifier le Code du bâtiment pour imposer des standards plus élevés en matière d'efficacité énergétique dans la construction de nouvelles maisons.

Le PQ veut protéger 12% du territoire naturel du Québec, aussi bien dans le nord que dans le sud. Un gouvernement péquiste réintégrerait les terres exclues du parc du Mont-Orford par le gouvernement Charest.

Pauline Marois compte mettre en oeuvre la Politique nationale de l'eau, qui a été «abandonnée par le gouvernement». Elle veut maintenir le moratoire sur l'exportation de l'eau en vrac. Elle rejette l'idée d'installer des compteurs d'eau dans les résidences.

Pauline Marois se fixe comme objectif de réduire de 20% d'ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990.