Après s'être longtemps opposé au remboursement des traitements de procréation assistée aux couples infertiles, le Parti libéral fait volte-face. S'il est réélu, Jean Charest promet que les deux premières tentatives d'implantation d'embryon seront désormais couvertes par la carte-soleil.

Le chef adéquiste, Mario Dumont, qui a plusieurs fois réclamé en vain un programme semblable, n'a pas tardé à sauter sur l'engagement libéral pour dépeindre Jean Charest comme «un homme qui manque d'honneur».

«Ça fait un an que, personnellement, Jean Charest bloque ça, a tonné M. Dumont, devant une cinquantaine de partisans à Joliette. Maintenant, il va essayer de devenir le héros d'un projet dont il a été le fossoyeur pendant 12 mois. Je déteste les attaques personnelles, mais je suis obligé de dire que Jean Charest manque d'honneur», a-t-il ajouté.

L'ancien ministre de la Santé, Philippe Couillard, s'était toujours opposé à ce que les fonds publics soient utilisés pour payer ces interventions, affirmant que l'infertilité n'est pas une maladie. Mais les militants du Parti libéral ont réclamé à l'unanimité, lors du congrès de septembre, que les traitements soient remboursés par la Régie de l'assurance maladie.

Chaque traitement de procréation assistée coûte environ 10 000$. Le remboursement des deux premières tentatives d'implantation d'embryon coûterait 35 millions de dollars par année, et engendrerait environ 1500 nouvelles naissances. Pour les tentatives subséquentes, le crédit d'impôt de 50% déjà en place serait toujours applicable. «Avec ce crédit d'impôt, nous étions l'endroit qui en faisait le plus au Canada, a dit M. Charest. Maintenant, nous voulons en faire plus.»