Pas surprenant que le PLQ ait mis Jean Charest au centre de ses publicités télévisées. Le chef libéral est à un sommet de popularité. Jamais depuis les élections de 2007 il n'a joui d'une telle avance sur ses adversaires comme «meilleur premier ministre du Québec».

Dans son dernier sondage, CROP observe que 43% des Québécois voient en M. Charest le «meilleur premier ministre du Québec», comparativement à 29% pour Mme Marois et à 12% pour Mario Dumont. Avec ce score, une baisse subite de quatre points, le chef adéquiste est désormais moins populaire que son parti, et dune manière significative. Jusqu'ici les scores de M. Dumont et de l'ADQ étaient quasi identiques.

 

Après les élections de 2007, M. Charest traînait par 10 points derrière Mario Dumont et Pauline Marois. À compter de 2008, l'étoile de l'adéquiste a rapidement pâli, mais Mme Marois est restée à quelques points derrière M. Charest quand on demandait aux Québécois qui, selon eux, ferait le meilleur premier ministre. Avec 29%, Mme Marois paraît en lente descente -elle avait souvent plus de 30% au printemps dernier. Elle avait même atteint un sommet de 37% en août 2007, trois mois après son arrivée à la barre du PQ. Jean Charest paraît, lui, en lente progression: il avait déjà franchi une fois les 40% en septembre.

D'autres signes sont susceptibles de rassurer les libéraux. Jean Charest paraît aussi «le meilleur chef pour défendre les intérêts du Québec», un test où l'emportent généralement les chefs péquistes ou bloquistes. M. Charest est vu comme le champion du Québec devant Ottawa par 37% des électeurs, contre 31% qui voient mieux Mme Marois dans ce rôle. Seulement 13% des gens pensent que Mario Dumont ferait mieux à ce chapitre.

Un peu de baume pour Mme Marois, les francophones sont encore une majorité à croire qu'elle serait le meilleur rempart pour le Québec. Ainsi, 36% d'entre eux la voient comme «meilleur chef pour défendre les intérêts du Québec», contre 31% pour Jean Charest.

Surtout, en cette période de turbulence économique, Jean Charest paraît le meilleur barreur. Pas moins de 46% des électeurs le voient comme «le meilleur chef en période de difficultés économiques». Pauline Marois arrive très loin derrière, avec 24%, et Mario Dumont ferme la marche à 10%.

Chez les francophones, même constat. M. Charest obtient la confiance de 42% des électeurs durant la tempête, la chef péquiste 28% et Mario Dumont, 11%.

Enfin, quand on leur demande lequel des chef est le plus à même «d'améliorer la situation» en cette période économiquement troublée, 36% optent pour Jean Charest, 23% pour Mme Marois et 10% pour Mario Dumont.