Le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) demande que le prochain gouvernement québécois instaure une politique en itinérance dès les premiers mois de 2009.

Pierre Gaudreau, coordonnateur du RAPSIM, souligne que les récents travaux parlementaires de la commission sur l'itinérance de septembre et octobre ont ouvert des pistes de solution pour venir en aide aux gens qui se trouvent à vivre dans la rue.

Le déclenchement de la campagne électorale provinciale, le 5 novembre dernier, a beaucoup déçu le milieu d'aide en itinérance car elle a mis une fin abrupte aux travaux parlementaires de la commission qui était presque terminée, a déploré M. Gaudreau.

Parmi les solutions d'aide aux itinérants proposées lors de la commission, M. Gaudreau mentionne des actions possibles par le ministère de la Justice, un accès à l'aide sociale bonifiée, un refinancement des organismes d'intervention dans le milieu et des programmes de réinsertion sociale par l'éducation.

Il s'agit de solutions qui ont fait l'objet d'un consensus dans le milieu d'aide, à la Ville de Montréal, à la Commission droits de la personne et au Barreau du Québec, rappelle M. Gaudreau.

Concernant la désinstitutionnalisation, le coordonnateur du RAPSIM indique que cela n'était pas une mauvaise idée en soi, mais que son application fait défaut. La raison principale, à son avis, est le débordement des réseaux d'aide et de soutien en milieu communautaire qu'il croit incapables de recevoir convenablement toutes les personnes qui sortent des centres psychiatriques.