Même si le fédéral refuse de s'ingérer dans les élections québécoises, et qu'ainsi, aucune entente spécifique en infrastructures ne sera signée avant le 8 décembre, Jean Charest nie que les projets nécessitant l'aide d'Ottawa soient retardés en raison de la campagne électorale.

Après la signature d'une entente-cadre de 4 milliards de dollars en septembre, pour des projets comme le Quartier des spectacles ou encore l'agrandissement du Musée des beaux-arts de Montréal, des ententes spécifiques doivent maintenant être signées entre Ottawa et Québec avant que les fonds ne soient réellement disponibles.

 

«Moi je ne connais pas de projets retardés. On négocie des ententes spécifiques. Et ensuite on va signer. On veut le faire le plus vite possible», a dit le chef libéral, hier de passage à Québec, où un de ces projets, la rénovation du centre sportif de l'Université Laval, se fait toujours attendre. Depuis deux jours, il répète le même message: c'est après Ottawa que le Québec attend pour aller de l'avant.

Or, au bureau du premier ministre Stephen Harper, à Ottawa, on est formel. «On ne va pas s'ingérer dans la campagne au Québec», martèle l'attaché de presse de M. Harper, Dimitri Soudas. C'est d'ailleurs la même règle quand n'importe quelle province est plongée en période électorale.