Mario Dumont refuse de se lancer dans une surenchère de nouvelles places en garderie subventionnées. Le chef de l'ADQ est plutôt revenu à la charge avec sa proposition d'allouer 100 dollars par semaine pour chaque enfant qui n'a pas accès à une place en garderie à tarif réduit.

«On ne part pas avec l'idéologie que ce qu'il faut, c'est des places, des places, des places, a-t-il affirmé lundi lors d'un point de presse à Gatineau. Notre but n'est pas d'avoir tous les enfants dans toutes les garderies, tous pareils, aux mêmes heures. La vie n'est pas faite comme ça.»Le chef de l'ADQ relance ainsi une idée qui avait connu du succès lors des élections de 2007.

Au cours des derniers jours, Jean Charest a proposé de créer 15 000 nouvelles places en garderie à sept dollars, tandis que Pauline Marois a dit en vouloir 30 000 de plus.

Le leader adéquiste souligne qu'avec une allocation hebdomadaire, les familles seront bien mieux outillées pour faire garder leurs enfants selon leurs besoins. Car de plus en plus de parents travaillent le soir, la nuit ou la fin de semaine, des horaires qui ne cadrent pas avec le modèle CPE dans sa mouture classique.

Avec sa mesure, soutient-il, les parents auront plus de choix.

«Notre approche est souple, flexible, dont le but est de s'assurer qu'aucune famille n'est mise de côté, peu importe comment elle vit», a-t-il affirmé.

Le plan de l'ADQ couterait 380 millions par année, et permettrait d'aider 90 000 familles dont les enfants sont exclus des services de garde à tarif réduit.

Le projet a été critiqué par le Conseil du statut de la femme, l'an dernier. Sa présidente craignait qu'il n'ait pour effet de renvoyer nombre de femmes dans le rôle traditionnel de mère à la maison.

«C'est un regard archaïque sur la société québécoise», a répliqué Mario Dumont. Il fait valoir que les femmes ont la liberté de mener une carrière, tout comme elles devraient avoir celle de rester à la maison auprès de leurs enfants.

Afin de stimuler la natalité, Mario Dumont promet aussi une allocation de 5000 $ pour chaque famille qui a un troisième enfant.