Richard Bergeron a annoncé hier qu'il formerait un comité de lutte contre la corruption dès le lendemain d'une victoire électorale. Le chef de Projet Montréal n'a pas donné beaucoup de détails sur le mandat précis de cette «équipe de transition», mais a confirmé que l'ancien chef de police Jacques Duschesneau et le juge à la retraite John H. Gomery en feraient partie.

«Le concept, c'est que je m'entoure des meilleures compétences possible pour que le ménage soit terminé le printemps prochain», a-t-il expliqué hier lors d'une rencontre de presse.

 

«L'équipe de transition mise sur pied le 2 novembre au matin sera nommée pour six mois et aura comme mission de réformer l'appareil municipal.»

Le comité proposé par M. Bergeron relèvera directement du maire et sera formé d'élus et de conseillers externes.

«Je suis en discussion avec quelques grands mandarins à la réputation irréprochable, autant en matière de compétences techniques que d'intégrité. J'ai confiance qu'à la manière de M. Gomery et de M. Duschesneau, toute personne de bonne volonté qui a quelque chose à apporter acceptera d'y participer.»

Par ailleurs, Richard Bergeron a déclaré hier qu'il avait reçu l'appui du coprésident de la commission Bouchard-Taylor, Charles Taylor. Il s'ajoute à une cinquantaine d'artistes comme Paul Ahmarani, Ghislain Taschereau et Christian Bégin, qui se sont prononcés en faveur de sa candidature à la mairie de Montréal.

Quartier des spectacles

Richard Bergeron a également réagi à un article, paru hier dans La Presse, qui a révélé que l'homme à qui l'administration Tremblay a concédé le développement de projets majeurs, Christian Yaccarini, avait un passé criminel et s'était présenté comme «bras immobilier» de la Ville devant des propriétaires du Quadrilatère Saint-Laurent.

Le chef de Projet Montréal a annoncé qu'il entend créer une «Agence de développement métropolitain». «Cette agence, de par sa nature, ferait annuler les ententes avec le Technopôle Angus. Elle ferait disparaître la SHDM et la Société du Havre, pour que la Ville reprenne le contrôle de ses projets. Tous les projets de 5 millions devraient transiter par l'agence. Et le président serait le maire de Montréal.»

Appelée à commenter l'affaire, Louise Harel a dit pour sa part qu'il faut dorénavant passer par des appels d'offres pour les projets. Elle a été particulièrement agacée d'apprendre que Christian Yaccarini s'est immiscé dans les expropriations en déposant des appels d'offres, et en parlant au nom de l'administration Tremblay.

Parlant de la librairie Olivieri, qui a annoncé qu'elle se retire du 2-22 Sainte-Catherine, Mme Harel estime qu'il faut trouver une façon de «protéger les organismes culturels».