Il en faut plus que ça pour énerver le maire Gérald Tremblay : même si deux sondages de La Presse et du Journal de Montréal indiquent qu'il n'est pas en tête de la course à la mairie, il garde confiance qu'il sera celui qui obtiendra de nouveau la confiance des électeurs montréalais le 1er novembre.

Le sondage Angus-Reid-La Presse donnait hier 41 % des intentions de vote pour Louise Harel et 38 % pour Gérald Tremblay. Dans le Journal de Montréal, l'écart était de deux points en faveur de Mme Harel. Mais pire, le maire est battu par Louise Harel en ce qui a trait à l'honnêteté, les bonnes idées et le leadership. Déçu et inquiet le maire ?

 

«Des sondages, il va y en avoir pendant toute la période électorale, a-t-il dit à La Presse. Je pense que les Montréalais ont été un peu distraits par les efforts qu'on a pris au niveau de l'intégrité de l'institution que je représente. Toutes les fois que j'ai été informé d'une situation, j'ai pris une décision et, partant de là, on a référé les dossiers à la Sûreté du Québec ou aux autorités policières. La décision du gouvernement du Québec vient confirmer que ce n'est pas juste à Montréal (qu'il y a de la corruption). Alors, mettre en place une escouade mixte qui a une responsabilité pour identifier les rumeurs de corruption dans l'industrie de la construction ou des rumeurs de collusion au niveau municipal, je pense que c'est important. C'est important que la lumière soit faite.»

Le maire dit se réjouir de constater que Montréal a «exercé un leadership pour faire connaître ces incidents malheureux au niveau municipal et au niveau de l'industrie de la construction» et ajoute qu'il aura l'occasion dans les prochaines semaines de démontrer «hors de tout doute que nous sommes la meilleure administration depuis les huit dernières années à Montréal». «On a aussi la meilleure équipe et on va concentrer tous nos efforts pour démontrer que ce bilan est très positif pour Montréal», a-t-il ajouté.