Des élus de l'agglomération de Longueuil ont promis d'empêcher une explosion de l'impôt foncier, hier, après que le nouveau rôle d'évaluation eut confirmé une augmentation de 27,6% de la valeur du parc immobilier. La hausse est encore plus marquée dans le secteur résidentiel. Et certains élus admettent que des contribuables pourraient payer davantage.

Le parc immobilier du Grand Longueuil était évalué à 31,9 milliards de dollars en 2005. La dernière compilation, qui entre en vigueur au début de l'an prochain, établit sa valeur à 40,7 milliards.

 

La hausse a été plus marquée à Longueuil (voir tableau). Et c'est le secteur résidentiel qui s'est le plus apprécié: les maisons, condos et immeubles à logements valent en moyenne 30,8% de plus.

Puisque l'impôt foncier est fonction de la valeur des propriétés, les citoyens pourraient essuyer une hausse fulgurante de leur facture si les autorités n'ajustent pas leurs taux.

Quatre des cinq villes de l'agglomération ont changé de maire aux élections du 1er novembre. Les nouvelles administrations promettent d'ajuster le taux d'imposition pour éviter de saigner leurs contribuables. Mais pour l'heure, elles ignorent quel sera l'impact du nouveau rôle d'évaluation sur l'impôt foncier des citoyens.

La nouvelle mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, n'a pas encore pris connaissance des données financières de la Ville, a expliqué sa porte-parole, Judith Boivin. Elle promet toutefois de limiter les effets de la nouvelle évaluation.

«En ne connaissant pas tous les chiffres, on ne peut pas promettre qu'il n'y aura pas de hausse de l'impôt foncier, a indiqué Mme Boivin. Ce qui est certain, c'est que la hausse de la valeur des propriétés n'aura pas un impact équivalent sur l'impôt foncier des citoyens.»

Les Longueuillois connaîtront leur nouveau taux d'imposition d'ici à la fin du mois, lorsque l'administration St-Hilaire dévoilera son premier budget.

À Saint-Bruno-de-Montarville, le maire Claude Benjamin a reconnu hier qu'il est trop tôt pour savoir quel sera l'effet de la nouvelle évaluation foncière sur le portefeuille de ses concitoyens. «Mais il est clair que le taux d'imposition n'augmentera pas au rythme de l'évaluation», a-t-il affirmé.

Le nouveau maire de Saint-Lambert, Philippe Brunet, n'a pas rappelé La Presse hier, pas plus que ses homologues de Boucherville, Jean Martel, et de Brossard, Paul Leduc.

Les directeurs généraux de Saint-Lambert et de Boucherville ont assuré que les taux d'imposition seront ajustés pour éviter un choc. Mais il n'est pas impossible que certains doivent payer davantage. «On ne peut pas (exclure une augmentation de l'impôt foncier), a indiqué le directeur général de Boucherville, Daniel McCraw. Le budget n'a pas encore été présenté aux élus.»