Le service rapide par bus sur Pie-IX, sur lequel planche la Ville de Montréal depuis 2006, devrait offrir ses premiers départs dès 2017, avec deux années d'avance. Selon la présentation de fonctionnaires devant les élus du comité exécutif ce matin, on veut «optimiser l'échéancier» en menant plusieurs chantiers de front.

On prévoit en plus ajouter l'aménagement d'une importante intersection, angle de la rue Sherbrooke et du boulevard Pie-IX. Le SRB permettrait, sur une distance de 14 km entre Henri-Bourassa et Notre-Dame, un gain de dix minutes pour les quelque 70 000 usagers qu'on espère attirer. Des 21 stations prévues, trois seraient construites à Laval. Le coût prévu est de 306 millions, soit 100 millions pour Montréal et 206 millions pour l'Agence métropolitaine des transports.

L'entente avec l'AMT reste encore à conclure, ont précisé les fonctionnaires. La prochaine étape consiste à mettre sur pied un « bureau de projet» qui coordonnera la réalisation des études, des plans et devis et des travaux.

Trop lent, le chantier

Un des élus du comité exécutif, Harout Chitilian, a par ailleurs noté avec irritation la lenteur avec laquelle progresse ce projet. Depuis 2006, il a fallu attendre trois ans chaque fois pour parapher une entente avec l'AMT, d'une part, puis avec les quatre arrondissements impliqués.

«Il y a eu des villes qui ont soumissionné aux Jeux olympiques qui ont reconstruit des villes complètes dans l'espace de six ans», a noté M. Chitilian. Le directeur des transports de la Ville de Montréal, Claude Carette, a plaidé pour une «simplification de la gouvernance» qui faciliterait la réalisation des projets.

Un SRB embryonnaire

On a par ailleurs présenté les ébauches d'un SRB bien moins connu, celui reliant les stations de métro Sauvé et Côte-Vertu. Nettement plus modeste que celui de Pie-IX, il est évalué à «quelques dizaines de millions», selon M. Carette. Avec 18 stations, on prévoit réduire «de 15 à 30%» le temps de déplacement des quelque 40 000 usagers de cet axe très populaire de transport collectif.

Il n'en est qu'à «l'avant-projet préliminaire», a-t-on indiqué. On ne prévoit soumettre une demande formelle de financement au ministère des Transports du Québec qu'en 2015. Aucune date pour la fin de travaux n'a été avancée.