Majoritaires dans LaSalle, Lachine, Outremont et Anjou, les équipes locales détiennent la balance du pouvoir au conseil municipal, avec huit élus. Elles comptent bien en profiter pour défendre les intérêts de leur arrondissement, ont annoncé trois des maires interrogés par La Presse.

«Si c'est bon pour Lachine, on vote pour, si ce n'est pas bon, on vote contre, résume Claude Dauphin, maire de Lachine. Nous voulons nous assurer d'une meilleure équité fiscale.»

Spécificité des arrondissements

Manon Barbe, élue mairesse dans LaSalle, explique qu'elle a refusé d'embarquer dans un parti panmontréalais «parce qu'aucun ne remplissait les attentes par rapport à LaSalle».

«Ce que j'aurais voulu, c'est qu'on puisse reconnaître la spécificité des arrondissements.»

Même insatisfaction du côté du maire Luis Miranda, qui considère que son arrondissement, Anjou, «est une des cinq vaches à lait de Montréal». «Mais on n'a même pas d'argent pour donner nos services, on a été obligés d'imposer une taxe locale.

«Peut-être que le fait qu'on a un maire minoritaire, ça va être un gage d'humilité», estime-t-il.

Enthousiastes

Les trois maires interrogés se disent cependant enthousiastes à l'idée de travailler avec le maire Denis Coderre. Mme Barbe, notamment, ne cache pas son intérêt à participer à son comité exécutif. «J'ai toujours prôné, quel que soit le maire, qu'on va se rallier et qu'on va travailler avec lui. Il est 15h30, je n'ai pas encore de proposition...»