Denis Coderre a prétendu mercredi soir avoir reçu des appels des députés Guy Ouellette et Jacques Duchesneau qui leur donnaient leur appui. La réalité est un peu plus nuancée.

C'est en fait M. Coderre qui a d'abord contacté ces deux spécialistes. Et ils ont répondu qu'ils appuyaient non pas officiellement sa candidature, mais la structure d'inspecteur général qu'il veut mettre en place pour combattre la corruption. «Je n'ai pas évalué si ses solutions sont meilleures que celles des autres. Mais il a montré un intérêt pour des solutions [qui m'intéressent]. C'est un appui à son plan, avec lequel je suis très à l'aise», dit M. Ouellette, député libéral et ancien enquêteur responsable de l'arrestation du Hells Maurice Boucher.

Jacques Duchesneau, député caquiste, est l'ex-patron de l'Unité anticollusion. Il explique avoir présenté à M. Coderre l'année dernière son plan pour créer un commissaire à l'intégrité. «Les questions de M. Coderre [mercredi] étaient: «Crois-tu que le plan est encore efficace?» Ma réponse a été: «Oui». Son autre question était: «Suis-je la personne pour le réaliser?» Ma réponse a été: «Un plan à lui seul ne peut fonctionner. Ça prend la volonté du dirigeant pour que ça marche. Puisque tu en as fait une mesure phare de ton programme, c'est que tu veux que ça se réalise» », a rapporté M. Duchesneau dans un échange courriel.

- Avec Daphné Cameron

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Denis Coderre.