La majorité des Montréalais croient que l'administration Tremblay n'a pas suffisamment lutté contre la corruption, et près de la moitié d'entre eux ne savent pas quel candidat serait le mieux placé pour le faire.

Selon un sondage Angus Reid Strategies - La Presse, 67 % des répondants jugent que l'administration actuelle n'a pas suffisamment combattu la corruption au cours de la dernière année.

 

Alors que le vérificateur général de la Ville a été mandaté pour enquêter sur l'attribution du contrat des compteurs d'eau et sur le controversé Faubourg Contrecoeur, seulement 17 % des personnes sondées jugent que les efforts déployés ont été suffisants.

Par ailleurs, plus de la moitié des électeurs (57 %) qui avaient voté pour Gérald Tremblay lors du dernier scrutin croient qu'il n'en a pas fait assez. Cette proportion grimpe à 81 % chez les anciens partisans de Pierre Bourque et à 79 % du côté de ceux de Richard Bergeron.

Les péquistes et les adéquistes sont également plus enclins à être insatisfaits des mesures adoptées que les libéraux.

Ainsi, 80 % des électeurs qui ont voté pour Pauline Marois et 70 % des répondants qui ont appuyé Mario Dumont aux dernières élections provinciales se sont dit insatisfaits de la lutte contre la corruption. Quant aux partisans de Jean Charest, 60 % d'entre eux abondent dans ce sens.

Un grand nombre de Montréalais (41 %) ne sont toutefois pas certains de savoir quel candidat à la mairie serait le mieux placé pour combattre la corruption à l'hôtel de ville. Les indécis sont plus nombreux chez les anglophones, les allophones, les 18-34 ans et les femmes.

Selon 27 % des personnes interrogées, Louise Harel serait la meilleure personne pour le faire. La proportion monte à 42 % chez les francophones.

Le maire Gérald Tremblay récolte 17 % des appuis ; le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, 11 % et la chef du parti Montréal Ville-Marie, Louise O'Sullivan, 3 %.