Denis Coderre estime avoir reçu un «mandat clair» de la population de Montréal et s'est dit prêt, lundi, à travailler avec tous ceux qui ne versent pas dans la partisanerie.

Au lendemain de sa victoire, le futur maire a tendu la main aux autres élus de la métropole, affirmant qu'il avait l'intention d'être le maire de tous les citoyens montréalais.

Et de toute façon, le parti Équipe Denis Coderre pour Montréal, qui a été mis sur pied pour briguer la mairie en conformité avec les règles du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), risque fort d'être dissous.

L'ancien député fédéral n'a jamais écarté cette éventualité pendant la campagne électorale, et il l'a réitéré mardi devant les journalistes réunis à l'hôtel de ville, soutenant que «plusieurs options» s'offraient à lui.

Selon M. Coderre, la population en a «soupé» des lignes de parti, de la partisanerie et de la petite politique. Les élus montréalais, a-t-il ajouté, ont intérêt «à s'entendre et à travailler ensemble».

Celui qui deviendra le 44e premier magistrat de Montréal a par ailleurs signalé que des dépouillements judiciaires étaient à prévoir dans certains arrondissements.

Il a mentionné le cas du district de Saint-Jacques, dans l'arrondissement Ville-Marie, où les résultats montrent que son candidat vedette, l'ancien journaliste Philippe Schnobb, a encaissé une défaite face à Janine Krieber, colistière de Richard Bergeron.

Un café avec Labeaume

Denis Coderre a par ailleurs profité de sa conférence de presse pour remettre les pendules à l'heure: il n'y a pas de frictions entre Régis Labeaume et lui, a-t-il assuré.

Lundi matin, le maire réélu de la Vieille Capitale a déclaré aux journalistes, après s'être montré légèrement irrité d'avoir été incapable de joindre son homologue montréalais au téléphone, que le «power trip» de ce dernier «commence de bonne heure».

Il faut dire que Régis Labeaume réagissait aux propos de Denis Coderre, qui avait encouragé sur les ondes de RDI le maire de Québec à se «calmer» sur la question des régimes de retraite des employés municipaux, l'un des principaux chevaux de bataille de M. Labeaume pendant la campagne électorale.

«Pour ceux que ça inquiète, j'ai parlé à Régis Labeaume, a lancé M. Coderre dans un éclat de rire. C'était assez drôle, merci.

«On a convenu qu'il viendrait prendre un café à l'hôtel de ville et que j'irais (en prendre un) moi aussi à son hôtel de ville. On va collaborer ensemble», a-t-il ajouté.