Des luttes serrées, plusieurs maires qui se retirent et un candidat qui propose de vendre l'hôtel de ville pour rembourser les dettes de sa municipalité: la soirée électorale des villes défusionnées de l'île de Montréal comportait son lot de surprises et avait de quoi tenir les citoyens en haleine. À l'exception de Pointe-Claire, les résultats n'étaient pas disponibles au moment de la publication.

Montréal-Est

Robert Coutu, élu par trois votes seulement en 2009, a fait campagne sur son bilan. Cette fois-ci, son plus féroce rival, Daniel Fournier, n'a pas eu une campagne de tout repos. Les médias ont vite fait de rappeler sa condamnation l'hiver dernier par la Cour du Québec pour avoir effectué un travail de nature partisane lors de la dernière élection, alors même qu'il travaillait à la Ville.

Montréal-Ouest

Le maire sortant, Beny Masella, tentait d'obtenir un troisième mandat. Ses rivaux sont Simon Phillipson, qui se décrit comme un jeune papa, et l'ingénieur Asher Waldman. Tous deux ont mis en ligne leur plateforme électorale, parfois en anglais seulement.

Senneville

Affirmer que le maire sortant de Senneville, George McLeish, est une figure connue de sa municipalité, c'est peu dire. Il a été élu pour la première fois à la mairie en 1995. Cette année, toutefois, la militante environnementaliste Jane Guest, opposée à son projet de construction de condos, a décidé de se présenter contre lui.

Sainte-Anne-de-Bellevue

Contre toute attente, le maire sortant de Sainte-Anne-de-Bellevue, Francis Deroo, ne s'est pas représenté. Il a laissé le champ libre à l'avocate Paola L. Hawa, qui siège au conseil de ville depuis quatre ans, et à Paul Chablo, un ancien policier du Service de police de la Ville de Montréal qui travaille aujourd'hui comme agent immobilier.

Hampstead

Le maire sortant, William Steinberg, tentait de convaincre la population de Hampstead de lui confier un troisième mandat. Il est bien connu de ses concitoyens puisqu'il est l'un des héritiers de la famille Steinberg, qui possédait l'ancienne chaîne d'épiceries du même nom. Sa rivale, Bonnie Feigenbaum, a été élue pour la première fois à titre de conseillère municipale en 2005.

Beaconsfield

Quand le maire sortant David Pollock a annoncé qu'il ne briguerait pas un troisième mandat, les candidats au poste de maire se sont multipliés. Deux hommes et deux femmes ont tenté au cours des dernières semaines de convaincre la population de leur confier les clés de l'hôtel de ville. Les deux favoris dans cette course étaient George Bourelle, ancien PDG de la société NovaBus, appuyé par le maire sortant, ainsi que Rhonda Massad, conseillère municipale depuis 2009.

Pointe-Claire

Les citoyens de Pointe-Claire semblent favoriser Morris Trudeau pour remplacer le maire sortant Bill McMurchie, qui avait le poste depuis 15 ans. M. Trudeau, ancien policier au Service de police de la Ville de Montréal et un ardent défenseur des défusions, a été élu pour la première fois au conseil de ville en 1998. Selon les derniers chiffres publiés, il l'emportait par 13 points de pourcentage sur son rival, l'entrepreneur John Belvedere.

Kirkland

Le maire sortant, John W. Meaney, est bien connu. Il a été élu pour la première fois à la tête de la ville en 1994, mais fait partie du conseil municipal depuis 1975. L'agent immobilier Michel Gibson, conseiller municipal depuis 1991, a présenté cette année sa candidature à la mairie, tout comme Daniel La Tour, dont la proposition de vendre l'hôtel de ville pour payer les dettes de la municipalité et de tenir les séances du conseil sur Skype a fait réagir.

Dorval

Le maire sortant de Dorval, Edgar Rouleau, demande un troisième mandat. Membre du conseil municipal depuis 31 ans, il est bien connu de la scène municipale. Or, il est difficile d'en connaître beaucoup sur son rival, Marc Barrette, qui n'a aucun site web pour présenter sa candidature.

Baie-D'Urfé

Élue par acclamation en 2005 et en 2009, la mairesse sortante Maria Tutino, une militante des défusions, a un rival cette année. Jacques Lorrain, qui se décrit comme un consultant en gestion, décrit sa gestion des finances et croit qu'il faut gérer une ville comme une entreprise.