Conscient qu'il n'est pas le candidat le plus charismatique, Marcel Côté espère que demain, les électeurs montréalais choisiront leur prochain maire «avec leur tête» plutôt qu'avec leur coeur.

Malgré les sondages qui le placent quatrième, le chef de Coalition Montréal espère toujours causer la surprise demain. Pour ce faire, il en appelle à la rationalité des électeurs. «J'ai lancé de bonnes idées durant la campagne. Pour Montréal, il faut des solutions et de la bonne gestion. Tant que la Ville ne sera pas bien gérée, on va avoir tous les symptômes actuels: la corruption, les cônes, l'inefficacité», dit Marcel Côté, qui s'est engagé hier à ne pas nommer deux des cinq conseillers d'arrondissement de Ville-Marie (le centre-ville) comme il a le droit de le faire s'il est élu maire. Coalition Montréal demandera à Québec de modifier la Charte de la Ville pour «remédier à ce déficit démocratique».

À 71 ans, Marcel Côté a vécu sa première campagne électorale comme candidat. Une expérience qui l'a étonné par moments. «Tout le monde me dit qu'il faut que j'attaque plus, mais ce n'est pas mon style, dit-il. Ce côté bataille de chats de ruelle, sans règles, sans morale, et après ça on arrive comme des vierges offensées à la télé, ça me fait sourire. Est-ce comme ça qu'on choisit un maire?»