Faire du centre-ville de Montréal «le plus beau et le plus vivant des Amériques» d'ici 20 ans, y attirer 75 000 nouveaux résidants, le quadriller d'un réseau de tramway et de parcs. Richard Bergeron ne s'en cache pas, il est «extrêmement ambitieux» et «pense grand» pour ce secteur névralgique de la métropole, qu'il souhaite transformer pour freiner l'exode vers la banlieue.

En point de presse, il a expliqué que ce projet s'inscrivait dans la tendance mondiale de repeuplement des centres-villes. Le cas le plus réussi, selon lui, est celui de Vancouver, dont Gordon Campbell a marqué la renaissance à partir de 1984. «Tout ce que ça prend, c'est un maire qui est spécialiste des questions urbaines, et ça adonne que j'en suis un, dit M. Bergeron. Je n'arrive pas à comprendre qu'on ait toléré tous ces terrains vagues. Il n'y a pas de raison que la Ville ne soit pas extrêmement agressive, quand les coûts sont proches de zéro.»

Il s'agissait de la «cinquième raison» de voter pour Projet Montréal, sur un total de sept, que le parti compte égrener toute la semaine. Pour réussir à doubler la population de centre-ville, essentiellement dans l'arrondissement de Ville-Marie qui compte actuellement 84 000 résidants, M. Bergeron compte sur des projets qu'il a déjà annoncés : un réseau de 10 à 15 km de tramway, le recouvrement d'une partie de l'autoroute Ville-Marie, la finalisation du Quartier des spectacles.

Il s'engage du même coup à embellir  et à verdir «chaque coin de rue», dans une forme «d'orfèvrerie très soignée».

«On est fiers d'être des 'pense-grand', on a des références quand même : Vancouver, c'est au Canada, que je sache.»