Huit associations étudiantes des quatre universités montréalaises, représentant plus de 100 000 membres, font front commun et demandent aux candidats à la mairie de permettre aux étudiants d'avoir accès au tarif réduit de la Société de transport de Montréal, peu importe leur âge.

Les exécutifs de ces associations, qui incluent la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAECUM), le Concordia Student Union (CSU) et le Post graduate student society of McGill (PGSSM), rencontrent leurs membres cette semaine et certains se mobilisent pour organiser une action de visibilité qui interpellerait les candidats qui excluent de rendre le tarif réduit de la STM plus accessible.

La FAECUM a par ailleurs lancé ce mois-ci une vaste campagne pour mobiliser les étudiants à aller voter le 3 novembre prochain. Pancartes, publicités dans les journaux, sous-verre distribués dans les bars du campus universitaire et conférences du midi, aucun moyen n'est mis de côté pour faire sortir le vote. 

Un site internet a aussi été mis en ligne, où la fédération étudiante liste ses demandes et dit si les candidats à la mairie se sont engagés à les réaliser.  

Il est toutefois impossible de connaître le budget qui a été alloué pour cette campagne, puisque la FAECUM refuse de rendre publique cette information.    

Ce qu'ils en pensent

Du côté des candidats à la mairie, la Coalition Montréal de Marcel Côté et le Groupe Mélanie Joly prévoient permettre aux étudiants à temps plein qui habitent sur l'île de Montréal d'avoir accès au tarif réduit, peu importe leur âge.  

Richard Bergeron de Projet Montréal travaille plutôt sur la formule du tarif social, qui se fait déjà ailleurs au pays - notamment à Calgary - où un calcul basé sur le revenu annuel permet aux personnes les plus pauvres de la société d'avoir accès à un tarif réduit. 

Si les étudiants doivent inscrire le revenu de leur parent, comme c'est le cas pour le régime gouvernemental de prêts et bourses, plusieurs d'entre eux pourraient ainsi perdre l'accès au tarif réduit, craignent les associations étudiantes. 

Projet Montréal répond toutefois que rien n'est décidé et qu'une analyse approfondie serait effectuée avant d'implanter une telle mesure, afin d'évaluer les coûts. 

L'Équipe Denis Coderre veut aussi créer un tarif social, mais a promis aux étudiants de l'Université de Montréal lors d'une conférence au début octobre que le tarif réduit serait maintenu selon les règles actuelles, peu importe les changements à la grille tarifaire.