Convaincue que son parti, le Vrai changement pour Montréal, est sur une lancée, Mélanie Joly demande à ses 57 candidats de «redoubler d'ardeur» jusqu'au 3 novembre. Son calcul est simple: si chacun arrive à convaincre 30 électeurs par jour, le 16% d'appuis selon un sondage Léger Marketing deviendra une «majorité absolue».

Réunis dans un local électoral rue Saint-Urbain, ses candidats lui ont réservé un accueil enthousiaste. Mme Joly les a galvanisés en déclarant que «les sceptiques ont été confondus.» Elle a notamment rappelé que deux organisations l'avaient incluse dans les débats entre candidats à la mairie depuis lundi, alors qu'un sondage la plaçait au coude-à-coude avec Marcel Côté, en troisième position derrière Denis Coderre et Richard Bergeron.

«Je suis fière de nous, fière de ce que nous avons accompli, a-t-elle lancé d'entrée de jeu. Tout est possible pour nous. Pour un parti négligé, qui n'avait pas été invité aux débats, on s'en tire pas mal. On a accompli des pas de géant depuis quelques mois.»

Confusion chez les électeurs

Mme Joly estime qu'elle aurait besoin de l'appui de quelque 172 000 électeurs pour remporter la course à la mairie, soit 86 000 de plus que ce que le sondage lui accorde. Elle s'engage à en convaincre la moitié, soit 43 000, laissant ses 57 candidats faire le reste du travail. «On est capables d'y arriver, estime-t-elle. On est le seuls à incarner le changement dont Montréal a besoin.»

En point de presse peu après, elle a lancé des pointes à Denis Coderre, qu'elle identifie comme celui «qui va ramener l'administration Tremblay-Zampino par la porte d'en arrière.»

Selon elle, les appuis à M. Coderre viennent du fait que «les Montréalais font une mauvaise équation entre notoriété et intégrité. Or, 45% des répondants placent l'intégrité au sommet de leurs priorités.» Son parti, assure-t-elle, est le mieux placé pour les satisfaire. «Nous, on propose quelque chose de tellement différent, de tellement novateur qu'on pique l'intérêt des Montréalais. On est une véritable alternative à la vieille politique et aux vieux politiciens, au copinage et à la mauvaise gestion.»