Le secret le moins bien gardé en ville a officiellement été éventé cet après-midi: le maire par intérim de Montréal, Laurent Blanchard, sera candidat sous la bannière de la Coalition Montréal de Marcel Côté.

Autre annonce sans surprise, M. Blanchard se présente dans le district Hochelaga, dans l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Son discours de présentation a été teinté de l'humour pince-sans-rire qui le caractérise.

«Si je vous annonce que j'ai décidé de ne pas briguer la mairie de Montréal, j'imagine que vous ne serez pas surpris (...) Je quitte avec le sentiment du devoir accompli. J'ai souhaité revenir dans mes terres d'Hochelaga (...) En relisant mon discours, je me disais 'coudonc, j'ai hâte de rentrer chez nous.»

Celui que Louise Harel a présenté comme un «poète de l'esprit» a résumé ses promesses électorales en quatre couleurs: blanc pour la propreté, vert pour l'environnement, rouge pour l'apaisement de la circulation et noir pour la sécurité publique.

M. Blanchard a expliqué son choix en lançant des pointes à peine cachées aux chefs de ses adversaires, Denis Coderre et Richard Bergeron.

«De tous les candidats à la mairie, je pense que M. Côté a compris que les Montréalais n'ont pas besoin d'un soi-disant sauveur, mais bien d'une équipe qui sera guidée par des principes et non par le culte de la personnalité. Et surtout pas par le populisme ou le dogmatisme.»

Son chef, Marcel Côté, a promis que M. Blanchard serait un «pilier» de son administration. «Tout ce que je souhaite voir de la coalition, je l'ai vu en pratique, Dans des circonstances difficiles, M. Blanchard a rempli la fonction de maire. C'est une leçon dont nous devons tirer bénéfice.»

Élu depuis 2005 dans le district Hochelaga sous la bannière de Vision Montréal, M. Blanchard est devenu indépendant en novembre dernier pour accéder à la présidence du comité exécutif, à la demande du maire Michael Applebaum. Après l'arrestation et la démission de ce dernier, il lui a succédé en juin dernier. Avant d'entrer en politique, il a été éditeur et copropriétaire de l'hebdomadaire Les Nouvelles de l'Est dans les années 80 puis, de 1991 à 1994, attaché politique dans l'administration du maire Jean Doré.