Le Directeur général des élections du Québec mènera une enquête sur les circonstances entourant la destruction de documents relatifs aux élections municipales du 1er novembre 2009 à Sainte-Julienne, de la MRC de Montcalm dans Lanaudière.

Les bulletins de vote, les listes électorales utilisées par les scrutateurs et les feuilles de compilation - qui doivent être conservés pendant un an - ont été détruits avant même que ne soient écoulés les 30 jours au cours desquels il est possible de contester les résultats des élections. Cette information est consignée dans une déclaration sous serment (que La Presse a obtenue) signée par Claude Arcoragi, directeur général de la municipalité qui a agi à titre de président d'élection.

La Loi sur l'accès aux documents des organismes publics, nous a dit la porte-parole du DGE, empêche celui-ci de donner quelque information que ce soit sur les enquêtes en cours ou à venir. Toutefois, La Presse a appris que parmi les multiples irrégularités et infractions à la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités qui semblent s'être produites à Sainte-Julienne, les enquêteurs devront entre autres faire la lumière sur la disparition de quelque 1000 bulletins de vote non utilisés et sur l'obligation faite aux scrutateurs par les représentants du président d'élection de signer des rapports de compilation attestant que ces bulletins avaient été dûment comptabilisés.

L'élection de novembre 2009 à Sainte-Julienne, ville de 8700 habitants, a ramené à la mairie Marcel Jetté avec une majorité de 965 voix, lui qui avait été battu en 2005 par Pierre Mireault. Les six colistiers de M. Jetté, qui avait embauché M. Arcoragi comme directeur général au cours de son premier mandat, ont été élus comme conseillers, dans des élections où se sont affrontées quatre équipes complètes et une candidate indépendante.