Les trois aspirants à la mairie de Montréal effectuent aujourd'hui un dernier blitz de campagne pour convaincre les électeurs d'appuyer leur formation politique demain.

Coude-à-coude dans les sondages, les trois chefs ont profité de ce dernier jour sur le terrain pour faire le bilan d'une campagne mouvementée.S'ils divergent sur l'orientation que prendra leur administration au lendemain d'une élection gagnante, Gérald Tremblay, Louise Harel et Richard Bergeron s'entendent sur le fait que c'est la question de l'éthique qui a monopolisé l'attention durant la campagne.

Lors de son bilan de campagne ce matin, le maire sortant a d'ailleurs déploré que de nombreux enjeux aient été occultés.

«Je ne veux pas minimiser l'importance de toutes ces questions d'éthique et d'intégrité car c'est fondamental, c'est le lien de confiance avec la population. Par contre, il y a d'autres enjeux qui sont importants. On a eu l'occasion d'en parler avec la population, mais pas autant qu'on aurait voulu», a déclaré, la voix enrouée, Gérald Tremblay.

Devant la majorité de ses candidats rassemblés dans un local électoral de Ville-Marie, le chef d'Union Montréal a donc profité de l'occasion pour rappeler ses engagements en matière de développement économique, d'environnement, de transport en commun, de logement et de déneigement.

«Nos projets sont réalistes et surtout, ils sont financés», a-t-il ajouté.

Faire sortir le vote

Les électeurs sont généralement moins nombreux à se déplacer pour voter aux élections municipales qu'aux élections provinciales et fédérales.

Encouragés par le haut taux de participation au scrutin anticipé dimanche dernier, Richard Bergeron et Louise Harel pensent que le désir d'un changement fera sortir le vote demain.

«J'espère qu'on ne changera pas juste d'heure demain, j'espère qu'on va changer d'air», a lancé Louise Harel au terme d'une rencontre effectuée ce matin avec des associations montréalaises de chauffeurs et de propriétaires de taxi. «Je pense que l'air est vicié à l'hôtel de ville et c'est la principale raison qui va faire sortir le vote.»

«Je ne m'attendais pas à une campagne aussi mouvementée. Cependant, je crois que l'abcès est crevé», a-t-elle ajouté.

En campagne dans l'arrondissement Notre-Dame-de-Grâce cet après-midi, Richard Bergeron a affirmé qu'il souhaitait surtout inciter les jeunes à aller voter.

«Pour nous, le plus important, c'est de convaincre les jeunes car il reste étonnamment peu d'indécis en raison de la durée et de la dynamique de la campagne municipale», a expliqué le chef de Projet Montréal. «Une personne sur deux âgée entre 18 et 35 ans dit qu'elle va voter pour Projet. On espère qu'ils vont se lever! C'est notre grand défi!» a-t-il lancé à la blague.

«On a eu une belle campagne 45 jours qui a beaucoup porté sur l'intégrité. Je pense que les Montréalais sont en attente de quelque chose de mieux que ce qu'ils ont connu ces huit dernières années», a-t-il poursuivi. «On a fait le pari de l'intelligence de la population et on va être fiers si l'on gagne demain.»