Louise Harel et Gérald Tremblay sont à égalité dans la course à la mairie de Montréal tandis que Richard Bergeron se rapproche du duo de tête, révèle notre troisième sondage Angus Reid Strategies-La Presse, mené les 14 et 15 octobre, soit quelques jours avant la démission de Benoit Labonté. Un seul point de pourcentage sépare la chef de Vision Montréal, Louise Harel (37%), du chef d'Union Montréal, Gérald Tremblay (36%). Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, obtient 23% des intentions de vote et Louise O'Sullivan, 2%.

Notre sondage Angus Reid Strategies-La Presse des 9 et 10 septembre avait donné trois points d'avance à Mme Harel. Celui des 23 et 24 septembre, cinq points d'avance. Cet avantage s'est réduit à un seul point, le maire Tremblay ayant perdu deux points en un mois. En considérant les répondants «certains de voter», Louise Harel et Gérald Tremblay se retrouvent à l'intérieur de la marge d'erreur du sondage, soit 3,45% : M. Tremblay est alors crédité de 39% des suffrages et Mme Harel de 37%.

Même quand on demande aux Montréalais qui serait le meilleur maire, Louise Harel et Gérald Tremblay arrivent à égalité avec 27% devant Richard Bergeron, qui obtient 14%. Les hommes préfèrent Gérald Tremblay à Louise Harel (34% contre 26%), mais les femmes préfèrent Louise Harel (27% contre 20%).

Montée de Projet Montréal

Autre élément à noter du sondage, Richard Bergeron poursuit sa montée. Il avait été crédité de 14% les 9 et 10 septembre. Il avait 24 points d'écart avec Gérald Tremblay et 27 avec Louise Harel. Avec 23% des intentions de vote, il n'a plus que 13 points d'écart avec M. Tremblay et 14 avec Mme Harel.

Durant les trois dernières semaines de campagne, Mme Harel a perdu 7% d'appuis chez les 18-34 ans (35% au lieu de 42%) et 3% chez les plus de 55 ans. Richard Bergeron semble les avoir gagnés : il obtient 7% d'appuis de plus chez les 18-34 ans (31%) et 3% de plus chez les plus de 55 ans.

Comme pour nos deux sondages précédents, Mme Harel est surtout appuyée par les francophones et M. Tremblay par les anglophones, mais Mme Harel a doublé ses appuis anglophones. En septembre, 6% des anglophones la soutenaient. Ils sont maintenant 12%. De son côté, M. Tremblay perd des appuis anglophones : 52% au lieu de 55%.

Pour Jaideep Mukerji, vice-président affaires publiques d'Angus Reid Strategies, le sondage n'est pas très favorable pour Mme Harel. «Pour Mme Harel, il s'agit d'une baisse significative de 4% depuis le premier sondage, dit-il, tandis que M. Tremblay est plutôt stable, malgré le rapport du vérificateur général. La montée de M. Bergeron est aussi significative. Au début, c'était des anglophones qui le soutenaient surtout. Mais, depuis, il y a plus de jeunes, plus de francophones et pas nécessairement plus de personnes âgées, d'où son problème car c'est le groupe d'âge le plus enclin à voter. Il est allé chercher des militants auprès des deux candidats. Mais il ne reste que deux semaines et les jeunes sont les moins enclins à aller voter.»

Comme ce qu'avait indiqué le sondage des 23 et 24 septembre, seulement 2% des répondants sont «très satisfaits» de l'administration municipale. Le taux d'insatisfaction est de 58%.