Le maire Gérald Tremblay a jugé «irréaliste» de la part du chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, de réduire le coût de la carte CAM de 68$ à 60$ l'an prochain. «Il hallucine», a dit le maire, en rappelant que la Société de transport de Montréal (STM) a «un déficit structurel de 40 millions d'année en année».

Michel Labrecque, candidat d'Union Montréal à la mairie du Plateau-Mont-Royal et président du conseil d'administration de la STM, a ajouté que «tout le monde doit faire sa part». Selon lui, les usagers des transports en commun le comprennent et acceptent des hausses de tarif proportionnelles à l'inflation si ces hausses permettent d'améliorer les services. Il a ajouté qu'il espère que l'Agence métropolitaine du transport augmentera sa contribution à la STM, gelée depuis 1996.

 

«À une époque, j'étais contre les hausses parce que ça entraînait une baisse d'achalandage, a dit M. Labrecque. Mais je m'aperçois que lorsqu'on gèle les tarifs pendant un certain nombre d'années et qu'on pratique ensuite une hausse trop forte, à ce moment-là, on constate une perte de clientèle. La CAM à 60$, cela signifie un quart de milliard de dollars en moins à la STM sur quatre ans. En plus, M. Bergeron veut en même temps augmenter les services. Je ne sais pas comment il va faire. Il doit avoir une théorie. Je ne la connais pas. Mais il a des théories sur tout.»

L'équipe du maire Tremblay a annoncé, hier, ses promesses d'investissements pour les quatre prochaines années pour le déneigement et la propreté (67 millions) et pour la réfection routière (600 millions). L'administration Tremblay veut maintenir la responsabilité de fournir des services aux arrondissements alors que l'équipe Harel-Labonté souhaite que les services soient fournis localement mais planifiés et coordonnés par la ville centre.