Un sondage mené par le Conseil régional de l'environnement de Montréal (CRE-Montréal) auprès des trois partis municipaux de Montréal révèle que le parti du maire Gérald Tremblay n'est pas prêt à prendre de nouveaux engagements pour protéger les espaces verts de la ville.

En mars dernier, le CRE-Montréal a distribué pour la première fois de son histoire un long questionnaire sur l'environnement à Union Montréal, Vision Montréal et Projet Montréal. «Les élections municipales arrivaient et on voulait avoir une idée des objectifs des partis en matière d'environnement», explique le président du CRE-Montréal, André Porlier.

 

Tous les partis ont répondu au questionnaire. Sur plusieurs enjeux, les objectifs des candidats se rejoignent. «Tous veulent diminuer la circulation automobile et donner un accès aux berges du fleuve pour la baignade. Tous reconnaissent aussi l'importance d'implanter des péages urbains», note M. Porlier. Les partis s'engagent aussi à mettre en place la collecte de matières organiques à domicile d'ici quatre ans.

Mais sur certains sujets, les objectifs des partis divergent. Alors que Vision Montréal et Projet Montréal promettent de poursuivre les efforts pour atteindre la norme internationale de 12% d'aires protégées dans l'île, le parti de Gérald Tremblay, Union Montréal, préfère s'en tenir aux 6% actuels. Union Montréal veut se fixer des objectifs «moins quantitatifs et plus qualitatifs» en matière de protection des milieux naturels.

«Décevant»

Un objectif «décevant» selon M. Porlier. «On voit que pour eux, il va y avoir de la construction dans les milieux naturels. On ne voit pas qu'il y a une volonté claire de protéger les espaces verts», dit-il.

Les opinions divergent aussi en ce qui concerne le chauffage au bois. Le parti du maire Tremblay a déjà adopté un règlement interdisant l'installation de tout nouveau système de chauffage au bois à Montréal. Mais il refuse d'interdire complètement ce mode de chauffage dans la métropole.

Seul le parti de Louise Harel, Vision Montréal, s'engage à faire disparaître complètement le chauffage au bois en quatre ans. Pour se faire, Vision Montréal veut offrir une compensation aux citoyens qui devront se débarrasser de leur ancien système.

Le parti de Richard Bergeron, Projet Montréal, propose plutôt d'interdire complètement l'utilisation du bois de chauffage d'ici 10 ans.

Pour M. Porlier, le dossier du chauffage au bois «n'est pas facile». «Mais avec 48 épisodes de smog l'hiver dernier, Montréal doit faire quelque chose. Et on sait que le chauffage au bois est la cause n0 1 de smog», dit-il.