Après avoir présenté sa plateforme électorale, hier matin, la candidate à la mairie de Longueuil, Caroline St-Hilaire, a formellement invité son adversaire à l'affronter dans un débat officiel. Mais le chef du Parti municipal de Longueuil, Jacques Goyette, refuse de prendre part à un tel exercice.

«C'est dans notre plan de match de campagne électorale depuis le début. On estime que les débats ne sont pas les meilleurs moyens de communiquer avec les électeurs», dit la relationniste du Parti municipal de Longueuil, Monique Letarte.

 

Depuis quelques semaines, les attaques entre les deux principaux candidats à la mairie de Longueuil ont été féroces. Lors du lancement de sa campagne électorale dimanche, M. Goyette a déploré «la campagne de dénigrement et de salissage» de son adversaire tout en l'invitant à faire preuve «d'un peu plus d'élégance».

Hier, Mme St-Hilaire a répliqué qu'elle «fait simplement poser des questions». «Les gens en place doivent défendre leur bilan. Je veux des réponses à mes questions», dit-elle.

Mme St-Hilaire a affirmé que la chaîne Télé Rive-Sud a invité les deux candidats à la mairie à participer à un débat télévisé, mais que M. Goyette a refusé. «Quand tu proposes un programme, tu dois en être fier. Ne pas vouloir en débattre, ça manque de conviction», note Mme St-Hilaire.

Mais au Parti municipal de Longueuil, on répète qu'«on refuse tout débat public» et qu'on «s'en tient à des rencontres avec les citoyens».

Un métro de surface

Dans sa plateforme électorale, Action Longueuil propose notamment la tenue de consultations publiques deux fois par année, la création d'un poste de protecteur du citoyen et le lancement d'une carte Accès Longueuil qui permettrait aux citoyens des trois arrondissements d'avoir accès à toutes les infrastructures de la Ville, et la création d'un métro de surface.

La plateforme du parti de M. Goyette, présentée en août, prévoit quant à elle attirer 1 milliard de dollars en nouveaux investissements à Longueuil au cours des quatre prochaines années. M. Goyette, qui a été choisi en avril pour être le successeur de l'actuel maire Claude Gladu, souhaite également construire une ligne de tramway sur le boulevard Taschereau et ouvrir six nouvelles stations de métro.

Un sondage publié hier matin dans Le Journal de Montréal (en lock-out), donne Mme St-Hilaire en avance avec 24 % des intentions de vote (contre 12 % pour M. Goyette). Quoique satisfaite de ces prévisions, Mme St-Hilaire y voit un danger. «Il y a un effet dangereux à dire que c'est gagné d'avance, dit-elle. Les gens n'iront pas voter. La course n'est pas finie.»