Richard Bergeron a dévoilé hier les visages de cinq nouveaux candidats qui brigueront des mairies d'arrondissement aux élections du 1er novembre. «C'est certain qu'il y en a parmi eux qui vont gagner», a dit à La Presse le chef de Projet Montréal, lors du lancement officiel de la campagne de son parti.

«Très connu dans la communauté haïtienne», Ronald Boisrond est candidat dans Montréal-Nord. Celui qui a travaillé notamment comme attaché politique et documentariste a fait partie d'un comité de rapprochement entre la police et les jeunes de Montréal-Nord.

 

La peintre Thérèse Deschambault, fondatrice des Productions Del Arte, fait campagne pour devenir la mairesse de l'arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles. Carole Dupuis, consultante en marketing et en communication, tente quant à elle de se faire élire dans Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce. Enfin, le professeur d'histoire Mudi Wa Mbuji Kabeya est candidat à la mairie du Sud-Ouest, alors que Fouad Zerhouni, qui a oeuvré dans plusieurs organismes et conseils d'administration, tente sa chance dans Saint-Laurent.

Les nouveaux candidats ont été présentés à la foule bruyante qui remplissait le Lion d'or au son de la musique d'Arcade Fire. Quand au juge John Gomery, président de la campagne de financement de Projet Montréal, il a eu droit à Carmina Burana comme introduction à son discours. «Les candidats illustrent très bien la diversité de Projet Montréal, a-t-il déclaré. J'admire leur désir de servir l'intérêt public et pas l'intérêt de leur propre poche.»

Ménage et relance

Richard Bergeron a comme défi de «faire renaître l'espoir à Montréal». Sa campagne aura deux thèmes principaux : «faire le ménage à l'hôtel de ville» et «relancer Montréal».

«Seul Projet Montréal offre une garantie d'intégrité, a-t-il déclaré dans son discours. Montréal est au neutre depuis trop longtemps.»

Le chef de Projet Montréal - qui avait fait un demi-marathon en matinée - a attaqué ses deux adversaires, Gérald Tremblay et Louise Harel. Selon lui, «Tremblay est indigne de sa fonction» et «il ne fera pas en 12 ans ce qu'il n'a pas fait en huit ans».

Quant à Harel, Bergeron a rappelé qu'elle travaille aux côtés de Benoît Labonté, qui faisait partie de l'entourage de Tremblay lors « des moments les plus déterminants « des scandales de corruption qui ont secoué la Ville de Montréal. Et son parti, Vision Montréal, a été accusé 208 fois de fraude électorale par le passé.

Le chef de Projet Montréal a aussi reproché à ses deux rivaux de lui voler ses idées, notamment en matière de transports en commun.

Même si Richard Bergeron a vu trois de ses candidats partir pour se joindre à l'équipe de Louise Harel, il affirme que son parti est établi et solide en vue des élections du 1er novembre. Par rapport aux élections précédentes, la donne est complètement différente, avec des candidats sérieux dans les 19 arrondissements.

«Nous avons une équipe plus complète. Cette fois-ci, on joue pour gagner, dit-il. Maintenant, nous sommes un vrai parti. Nous n'avons pas beaucoup d'argent comparativement aux autres partis, mais l'esprit de Projet Montréal, c'est ce que vous voyez ici. C'est du bénévolat, de l'engagement...»

M. Bergeron a bon espoir de faire élire plusieurs candidats et d'être véritablement dans la course à la mairie. «Je suis l'homme d'une seule cause, celle de Montréal», a-t-il conclu.