Le chef conservateur Stephen Harper a entrepris le dernier droit de la campagne ce matin par un blitz en Ontario où il mène une charge à fond de train contre «la taxe sur le carbone» de Stéphane Dion.

La confortable avance dont il bénéficiait en début de campagne dans la province a fondu comme neige au soleil, de telle sorte que le chef conservateur doit se battre bec et ongles pour tenter de regagner du terrain. Même à cela, il aura beaucoup de mal à compenser dans cette province les pertes qu'il semble devoir subir au Québec.Stephen Harper a donc entamé sa journée avec sous le bras la liste de ses réalisations dans le secteur ontarien de la haute technologie et un message sans cesse répété en regard de la crise financière mondiale : ne pas paniquer.

«En tant que premier ministre, a-t-il dit aux travailleurs d'une usine de fabrication de composantes métalliques à Brantford, je sais que ce n'est pas le moment de paniquer. Maintenant plus que jamais, nous avons besoin d'un plan économique solide, crédible - et nous devons respecter ce plan.»

Le chef conservateur s'est d'ailleurs présenté à l'usine de Patriot Forge de Brantford avec un atout important, l'annonce faite plus tôt ce matin par son ministre des Finances, Jim Flaherty, de l'injection de 25 milliards de dollars au sein du marché bancaire et hypothécaire. M. Harper a expliqué que cette manoeuvre de son gouvernement permettrait d'assurer la disponibilité du crédit pour la bonne marche de l'économie.

Dans son discours, Stephen Harper a fait le bilan des investissements de son gouvernement en science et en technologie, rappelant surtout qu'il avait injecté 9 milliards de dollars dans la recherche afin de créer de nouveaux emplois bien rémunérés.

À Waterloo, où il se dirige avant de se rendre à Toronto, le chef conservateur annonce une subvention de 50 millions de dollars à l'Institute for Quantum Computing de l'université de la ville afin que cette entreprise réalise ses objectifs de recherche. Cet institut est reconnu pour son expertise en génie informatique de pointe.

«Notre plan est bon pour le Canada, a dit M. Harper, bon pour notre économie et bon pour les familles canadiennes. Bien entendu, les partis de l'opposition nous mèneraient dans une toute autre direction : des hausses fiscales, des déficits, une taxe sur le carbone, l'inflation.»

En revanche, a-t-il ajouté, «l'opposition va se lancer dans des dépenses folles qui mèneront à un déficit et des pressions à la hausse sur les taux d'intérêt. Elle va augmenter les impôts par le moyen cette taxe risquée sur le carbone. Cette taxe va causer une hausse des prix, miner les investissements et faire perdre des emplois.»

Et comme le chef conservateur prépare sa venue au Québec en fin de semaine, il n'a pas manqué aussi de s'en prendre au Bloc québécois.

«Est-ce qu'un parti qui ne sera jamais à la tables des négociations quand les décisions sont prises pourrait vraiment protéger votre économie?»