Persuadée que le débat des chefs sera pour elle «un examen oral en public», la chef du Parti vert, Elizabeth May, passera la journée avec un professeur de français.

«Elle doit réviser certaines formulations, explique son attachée de presse, Emilie Moorhouse. Toute la journée, elle sera avec sa professeure de français dans un local d'Ottawa. Le débat francophone est celui des deux qui la rend le plus nerveuse.»

Mme May, née au Connecticut, a appris les rudiments du français à l'école, à partir de la deuxième année. Malgré un fort accent, son français est aujourd'hui assez bon. En entrevue, elle semble comprendre parfaitement les questions, mais cherche un peu ses mots.

«Elle sait que le débat sera un examen oral en public pour elle. Beaucoup d'électeurs francophones baseront leur opinion sur sa performance en français et elle en est bien consciente», affirme Mme Moorhouse. Le nom de la professeure de français de Mme May n'a pas été révélé par le parti.

Le huis clos se fera également en présence de conseillers politiques du parti.

Mme May, qui s'est battue en début de campagne pour pouvoir participer au débat, mise énormément sur l'événement télévisé pour faire lever sa campagne. Les intentions de vote pour son parti ne dépassent pas 10% à l'échelle nationale, selon différents sondages.